En Ouganda, un homme de 20 ans pourrait être condamné à la peine de mort pour « homosexualité aggravée ».
L’homme a comparu devant le tribunal le 18 août dans la ville de Soroti, selon Jacquelyn Okui, porte-parole du procureur général, qui s’est entretenue avec l’agence de presse AFP.
Un acte d’accusation allègue qu’il a eu des relations sexuelles avec un homme de 41 ans, mais aucun autre détail concernant l’affaire n’y est fourni.
Selon Reuters, étant donné que l’accusé est accusé d’un crime passible de la peine capitale, il restera en détention jusqu’à ce que son affaire soit entendue par la Haute Cour.
S’adressant à Reuters, l’avocate de la jeune femme de 20 ans, Justine Balya, a affirmé que son client était la première personne à être poursuivie pour ce délit après la mise en œuvre de la loi anti-homosexualité, promulguée en mai de cette année.
Cette nouvelle législation anti-LGBTQIA+ a été initialement adoptée le 21 mars, mais a ensuite été renvoyée au Parlement par le président ougandais Yoweri Museveni, qui a exigé qu’elle soit encore plus sévère.
L’homosexualité et les relations homosexuelles étaient déjà illégales en Ouganda avant l’adoption de la loi, mais la loi anti-homosexualité prévoit des niveaux de sanctions plus stricts et a été qualifiée de « draconienne et discriminatoire » par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et condamnée par les législateurs européens.
Dans sa forme actuelle, la loi prévoit la peine de mort comme sanction pour « homosexualité aggravée » et la « promotion » de l’homosexualité est passible d’une peine de 20 ans de prison.
Conformément à la loi anti-homosexualité, les cas de rapports homosexuels classés comme « homosexualité aggravée » incluent les circonstances dans lesquelles « le délinquant est un délinquant en série » ou « le délinquant est une personne ayant autorité sur la personne contre laquelle l’infraction est commise ».
L’Ouganda n’a procédé à aucune exécution depuis plus d’une décennie, la dernière instance ayant eu lieu en 2005.
#Ouganda: Nous sommes consternés que le projet de loi anti-gay draconien et discriminatoire soit désormais loi. C’est une recette pour des violations systématiques des droits des personnes LGBT et de la population en général. Cela est contraire à la Constitution et aux traités internationaux et nécessite une procédure judiciaire urgente… pic.twitter.com/cD7Gnwap95
– Droits de l’homme de l’ONU (@UNHumanRights) 29 mai 2023