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    « On nous a volé notre vue » : le calvaire d’une famille face à un mur géant construit devant leur maison en bord de mer

    12 décembre 20254 minutes
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    Un matin, Liz Bates et sa famille se sont réveillés en bord de mer, mais d’un autre genre : celui d’un mur… de béton, haut de 2,4 mètres, planté juste devant leur terrasse à Poole, au Royaume-Uni. Leur horizon ? Brutalement remplacé par le gris d’un chantier dont ils n’ont, hélas, rien commandé au menu.

    Un mur, une vue envolée, et toute une vie bouleversée

    Liz Bates, 42 ans, n’aurait jamais imaginé devoir batailler aussi durement pour une chose aussi simple que la vue sur la mer de sa propre maison. Originaire de Poole, elle est la fière héritière d’une résidence où sa famille vit depuis un siècle. Mais aujourd’hui elle se retrouve piégée, son quotidien en bord de plage gâché par un promoteur immobilier aux ambitions… bétonnées.

    C’est peu dire que le calvaire de la famille Bates a commencé le jour où les travaux de luxueuses résidences ont démarré à quelques mètres seulement de leur terrasse. Un mur de béton de 2,4 mètres de haut est soudainement apparu, condamnant toute vue… et toute lumière. « Nous fermons portes et fenêtres, quelle que soit la chaleur ambiante, à cause des ouvriers qui fument sur le chantier et de la fumée qui pénètre directement chez nous », se désole Liz auprès d’un journal britannique. Plus question d’aérer ou de profiter du moindre rayon : c’est l’asphyxie forcée dans une maison autrefois idyllique.

    Quand le flou administratif s’allie au béton

    Mais la tragédie ne s’arrête pas là. Liz Bates explique que « des parpaings ont été déposés devant notre maison » alors même qu’un permis de construire pour une terrasse existe, mais sans aucun plan détaillé sur sa localisation. « Nous avons supposé qu’il la placerait à l’avant des appartements, et non sur une terrasse au-dessus du mur du premier étage. C’est de la pure provocation de sa part. » Résultat ? La famille Bates se retrouve derrière un mur qu’elle n’a jamais vu venir et dont la légitimité même suscite la colère.

    • Un permis de construire flou et mal détaillé
    • Un mur érigé sans concertation ni plan clair
    • Une terrasse positionnée à l’endroit le plus provocant et nuisible pour les riverains

    Un cocktail amer, qui laisse la famille, et bien des voisins, médusés face aux méthodes modernes de certains promoteurs qui, selon des avis, « se permettent tout pour bétonner », allant jusqu’à des pratiques douteuses pour obtenir leurs permis.

    Un bras de fer juridique au goût amer

    Cette situation a poussé Liz Bates à engager un véritable bras de fer juridique contre Eddie Fitzsimmons, le dirigeant de Vivir Estates. Mais son espoir s’amenuise jour après jour : « Je ne suis vraiment pas sûre d’obtenir gain de cause », confie-t-elle, navrée.

    Au milieu de ces tourments légaux, la famille doit même faire face à la dépréciation massive de leur bien. Agents immobiliers à l’appui, Liz dresse un constat accablant : sa maison a perdu 50 000 livres (plus de 57 000 euros). « Ma famille vit ici depuis 100 ans, j’y ai grandi. Nous aimerions déménager, mais les agents immobiliers nous ont dit que la maison avait tellement perdu de valeur à cause de ce chantier que nous ne pourrions pas le faire, nous sommes donc coincés ici », dit-elle, lassée mais déterminée à défendre son coin de paradis.

    Droit à la vue, mythe ou réalité dans l’immobilier britannique ?

    Dans la bouche d’Eddie Fitzsimmons, patron de Vivir Estates, la loi est claire : « Aucun propriétaire au Royaume-Uni n’a droit à une vue, c’est la loi. Il s’agit d’un terrain situé en face de propriétés existantes et, oui, c’est dommage que les gens perdent leur vue. Mais je pense que ce projet va améliorer la situation du quartier et que les prix de l’immobilier vont augmenter en conséquence. »

    Difficile à avaler pour ceux dont la vie entière tourne autour de l’horizon marin. Pourtant, cet argument légal semble implacable, et laisse un goût amer à ceux qui, ailleurs, rêvent aussi d’actions individuelles pour « retrouver la vue perdue ». Certaines comparaisons osent même rappeler que dans d’autres régions, toute action de ce type se solderait par bien pire : « Plus de 90% se retrouve en garde à vue avant incarcération et doivent payer par la suite frais et amendes ».

    La leçon à retenir ? Dans la Grande-Bretagne du béton triomphant, vues sur mer ou ailleurs, il vaut mieux savourer chaque rayon… tant qu’aucun mur n’est en chantier !

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    Mathias Gerdy

    Après avoir fait ses premiers pas dans la presse féminine, Mathias Gerdy a fondé le site Gayvox en tant que journaliste indépendant pour écrire sur ce qui lui tenait à cœur : la cause LGBT.

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