La députée républicaine anti-LGBTQ+, Marjorie Taylor Greene, a diffusé un article sur les futurs orgasmes d'une jeune fille transgenre, dans le but de promouvoir son projet de loi anti-trans.
Greene a de nouveau attaqué la communauté trans – cette fois une fillette de 10 ans – dans le but de promouvoir sa loi sur la protection de l'innocence des enfants, qui cherche à criminaliser les soins vitaux d'affirmation de genre pour les jeunes trans.
Le militant canadien anti-trans Chris Elston a partagé une vidéo sur X/Twitter qui montrait une fille trans répondant aux questions que son père lui avait posées pour marquer son dernier jour de neuf ans.
Dans la vidéo TikTok, le père a demandé : « Quelle est la chose la plus drôle qui vous soit jamais arrivée ? » à quoi elle répond : « Mes parents pensaient que j'étais un garçon. Imbéciles.
Plus tard, la jeune fille, qui dit également que ses parents l'ont beaucoup soutenu après avoir « réalisé que j'étais une fille », répond à la question de savoir ce que sera sa vie dans 10 ans, en disant : « Je serai dans les films Netflix. …. et montrer à tous mes ennemis qu'ils avaient vraiment tort ».
Elston, également connu sous le nom de Billboard Chris, a republié la vidéo, en donnant un mauvais genre à la fille et en écrivant un commentaire sur ses futurs orgasmes.
« Les parents de ce garçon devraient être emprisonnés pour ce qu'ils lui ont fait. Dans 10 ans, il sera un jeune de 20 ans anorgasmique, avec une blessure appelée néovagin et sans aucune chance d'avoir un jour sa propre famille.
L'anorgasmie est un dysfonctionnement sexuel qui signifie que les personnes ont du mal à atteindre l'orgasme malgré la stimulation sexuelle.
Greene a republié le message en disant qu'il dépeint une « maltraitance d'enfants » et en ajoutant : « Nous devons adopter mon projet de loi… Laissons les enfants grandir. »
Les commentaires sous son message rappellent ces remarques, certains affirmant que cela ne la regardait pas.
Il convient de noter que l’anorgasmie n’affecte certainement pas tous les hommes et femmes trans. Selon une étude de 2019, des difficultés à atteindre l’orgasme ont été signalées respectivement chez 29 % et 15 % des femmes trans et des hommes trans. Les femmes trans ayant subi une vaginoplastie ont signalé moins de difficultés d’excitation (15,9 % contre 33,3 %) et moins d’aversion sexuelle (9,1 % contre 20 %) par rapport à celles n’ayant subi aucun traitement chirurgical.
Greene a annoncé sa proposition d'introduire une législation qui criminaliserait les soins vitaux pour les jeunes trans en 2022.
La législation proposée rendrait illégal tout soin « d’affirmation du genre » sur des mineurs, y compris l’hormonothérapie, les interventions chirurgicales et la prescription d’inhibiteurs de la puberté.