Le photographe belge Bert Van Pelt ne considère pas la forme masculine comme un objet à admirer de loin. Son travail vous demande de regarder de plus près, de vous asseoir avec ce que signifie habiter un corps porteur d'histoire, de tension et de libération. Dans son catalogue grandissant, Van Pelt utilise la nudité masculine non pas comme une provocation pour la provocation, mais comme un langage enraciné dans l'expression, la présence et l'expérience vécue.
Il y a quelque chose de profondément saisissant dans la façon dont Van Pelt photographie les corps. Le physique de chaque modèle est présenté avec clarté et franchise, permettant à la vulnérabilité et à la force de cohabiter dans un même cadre. Son sens de la direction créative se démarque immédiatement, notamment par la façon dont il joue avec les techniques contemporaines et les choix de couleurs confiants. Ce ne sont pas des images statiques destinées à être survolées ; ils exigent de l'attention et la récompensent.










L’art façonné par la découverte tardive de soi
L'évolution artistique de Van Pelt est indissociable de son histoire personnelle. Il a fait son coming-out à 37 ans, un tournant qui a remodelé à la fois sa vie et son orientation créative. Cette transition, de ce qu’il décrit comme un univers hétéro vers un univers gay, était à la fois désorientante et pleine d’espoir. Ces émotions font surface dans ses œuvres antérieures, qui se débattent avec l'identité et l'incertitude, tandis que ses projets plus récents reflètent l'acceptation et le désir sans excuses.
La photographie est devenue une forme d'expansion personnelle pour Van Pelt. Grâce à cela, il a trouvé la confiance, la connexion et un moyen de communiquer au-delà des mots. Comme de nombreux artistes travaillant avec la forme du nu, il cite Robert Mapplethorpe comme point de référence, aux côtés des photographes contemporains qui façonnent la culture visuelle actuelle en ligne. Pourtant, la voix de Van Pelt semble distinctement la sienne.












Où le mouvement rencontre le corps
Une série qui m'a arrêté net est (émotion. Le projet présente des modèles capturés dans des poses fluides, superposées et répétées, dont beaucoup sont ornés de pois roses à la fois ludiques et délibérés. Il y a ici une dimension physique qui vous attire. Vous prenez conscience de l'équilibre, de la flexibilité et du contrôle. L’effet frise l’hypnotique. En regardant ces formes se chevaucher, vous commencez à apprécier non seulement le rythme visuel, mais aussi la pure capacité athlétique exposée. Il y a une énergie presque invincible qui traverse l’œuvre.
Van Pelt a développé la série en utilisant des séquences de films soumises par des modèles du monde entier, puis en superposant des images pour prolonger la sensation de mouvement. Le résultat brouille la frontière entre la photographie fixe et l’étude du mouvement, donnant au corps une impression d’élan plutôt que de finalité.
















Chaleur, couleur et tension
Son Brûlant la série adopte une approche différente. Des tons néon et des visuels fortement traités entourent des corps masculins nus qui semblent suspendus dans la couleur elle-même. Les images sont à la fois conflictuelles et invitantes. Les personnages semblent se dissoudre dans leur environnement, mais leur peau leur apporte chaleur et ancrage. C'est un contraste qui crée de la curiosité plutôt que de la distance.
Une image remarquable de la série présente un modèle capturé dans un moment d'effort physique, photographié rapidement et instinctivement. Van Pelt a ensuite inversé l'image et l'a placée sur un fond jaune, transformant la scène en quelque chose d'étonnamment moderne. Cela nous rappelle que son travail le plus convaincant vient souvent de la confiance dans l'instant présent.
















Art, ambiguïté et public
Van Pelt n'hésite pas à poser des questions sur l'érotisme. Il reconnaît que l'interprétation vit avec le spectateur. Ce qui semble sensuel pour une personne peut être interprété comme explicite pour une autre. Cette ambiguïté est intentionnelle. Pour lui, l’art et la pornographie ne sont pas toujours des forces opposées, et leur chevauchement peut être productif plutôt que limitant.
Même si les médias sociaux jouent un rôle dans la visibilité, il ne les considère pas comme le lieu idéal pour un contexte complet. Son travail est destiné à être vécu en série, que ce soit sur les murs d'une galerie ou dans les pages d'un livre, où le sens peut se déployer sans distraction.
À la base, la photographie de Van Pelt est une question de connexion, entre le corps et le spectateur, l'artiste et le sujet, le mouvement et l'immobilité. Son espoir est simple et vaste : que l’œuvre trouve un écho au-delà de toute communauté, ouvrant ainsi les portes à la compréhension, à la curiosité et à l’acceptation.
Pour voir la galerie complète et explorer plus d'histoires comme celle-ci, Gayety's Substack a ce qu'il vous faut.