L’organe directeur mondial de l’union de rugby envisagerait un changement de politique qui en ferait le premier organe directeur international à interdire les athlètes féminines transgenres de la compétition.
Selon The Guardian, World Rugby a produit un document de 38 pages de son groupe de travail transgenre, qui travaille sur des recommandations politiques depuis février 2020. Leur projet de rapport prétend citer des études qui montrent «au moins un risque 20 à 30% plus élevé »De blessure lorsqu'une joueuse cisgenre est plaquée par quelqu'un qui a traversé la puberté masculine.
«Les politiques actuelles régissant l'inclusion des femmes transgenres dans le sport sont basées sur le principe que réduire la testostérone à des niveaux trouvés chez les femmes biologiques est suffisant pour supprimer de nombreux avantages de performance d'origine biologique», indique le projet de rapport, selon The Guardian. «Cependant, des preuves examinées par des pairs suggèrent que ce n'est pas le cas.»
Les règlements actuels de World Rugby sont conformes aux directives olympiques internationales en la matière. Pourtant, ce projet de rapport affirme que les règlements du CIO ne sont «pas adaptés à leurs objectifs», affirmant que leurs données montrent que les femmes trans conservent des avantages physiques «significatifs» par rapport aux femmes cis, même après avoir pris des médicaments pour réduire leur testostérone.
La recommandation du projet de document sur les hommes transgenres est qu’ils soient autorisés à participer contre les hommes cisgenres après une évaluation physique et la signature d’un formulaire de consentement officiel.
La réaction sur les réseaux sociaux a été rapide, alors que ceux des deux côtés du débat sur l'inclusion des transgenres ont pesé.
Les règles basées sur la science prouvée, la recherche évaluée par les pairs et la biologie réelle doivent être le moyen juste et sûr de catégoriser le sport. Un débat s'impose sur la manière d'ajouter des options inclusives. Classe ouverte peut-être? Les femmes trans sont confrontées à une interdiction potentielle du rugby féminin pour des raisons de sécurité https://t.co/ggROmSvRkd
– Sharron Davies MBE (@ sharrond62) 20 juillet 2020
«Le Dr Nicola Williams a qualifié la position de World Rugby de" pionnière "si elle va de l'avant avec la décision.
World Rugby doit vraiment être félicité pour sa bravoure et son intégrité, pour avoir abordé cette question de front et pour avoir suivi une approche fondée sur la science. "Https://t.co/qPxSi5nz1N
– FairPlayForWomen (@fairplaywomen) 20 juillet 2020
Refuser le droit des femmes transgenres de pratiquer des sports féminins n'est qu'un moyen d'effacer l'existence des personnes trans. Cela alimente l'idée que la transition est facile et que vous pouvez simplement y aller et le faire, ce qui n'est tout simplement pas vrai. C'est transphobe, horrible et risque des vies.
– callum / blm / ️ (@ notatory871) 20 juillet 2020
Si vous pensez que «nous devons protéger ces femmes douces de cette femme trans pour qu’elles ne se blessent pas», ne pensez-vous pas que c’est incroyablement condescendant pour toutes ces femmes joueuses de rugby qui peuvent toucher à peu près tout le monde? Un peu misogyne si vous me demandez … pas ce que vous me demandez.
– ACABeardyguy BLM (@ror_beardyguy) 21 juillet 2020
Un partisan de l'organisation anti-inclusion, "Fair-play pour les femmes,»A reconnu dans un tweet que son fondateur et directeur, le Dr Nicola Williams, avait joué un rôle dans la décision. Elle faisait partie des «experts» invités à conseiller les officiels de World Rugby, en février dernier.
Un groupe de défense des droits des athlètes transgenres s'est également prononcé sur l'interdiction proposée. L'athlète Ally, dans une déclaration à PinkNews britannique, a confirmé sa position pro-inclusion déclarée pour la première fois à World Rugby en 2017.
«Aujourd'hui, alors que World Rugby envisage une interdiction pure et simple des athlètes féminines trans, nous exhortons le groupe de travail de World Rugby à s'inspirer des politiques d'inclusion déjà existantes élaborées par des experts médicaux et conçues pour promouvoir la sécurité et l'équité pour tous, telles que les directives du CIO qui ont est en place depuis des années sans problème », indique le communiqué. «Les femmes trans font du sport pour la même raison que les femmes cisgenres: pour l'amour du jeu et l'amour de la communauté permanente qu'il apporte. Personne ne devrait être privé du pouvoir de sauvetage du sport. »
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