Le chevauchement des dents, aussi connu sous le nom de « encombrement dentaire », est un souci esthétique et médical commun. Ce phénomène touche souvent les dents de devant et peut varier grandement d’une personne à l’autre. Comprendre les causes et les solutions possibles permet de mieux gérer ce problème bucco-dentaire à tout âge.
L’encombrement dentaire, quésaco ?
L’encombrement dentaire se caractérise par une malposition des dents due principalement à un manque d’espace dans la mâchoire. Cela conduit au chevauchement des dents lorsque celles-ci n’ont pas suffisamment de place pour pousser correctement. Ce processus commence parfois dès l’âge de six ans, quand les dents de lait sont remplacées par les dents définitives. Plusieurs facteurs peuvent expliquer pourquoi les dents se chevauchent. La première cause est souvent une mâchoire trop petite qui ne laisse pas assez d’espace pour toutes les dents. Des dents plus larges que la normale, un palais étroit ou ogival, ainsi que des dents surnuméraires sont également des causes fréquentes.
Bon à savoir : de mauvaises habitudes comme sucer son pouce ou utiliser une sucette pendant longtemps peuvent provoquer un encombrement secondaire. De même, la perte ou l’absence d’une dent créent des espaces vides où les autres dents viennent se déplacer, perturbant l’alignement naturel.
Quels sont les différents types de chevauchement dentaire ?
Il existe trois principaux types de chevauchement dentaire : primaire, secondaire et tertiaire. Chacun a ses spécificités et nécessite des approches adaptées pour être corrigées efficacement. Le chevauchement primaire a généralement une origine héréditaire. Ainsi, si un parent a une mâchoire trop petite, il est probable que l’enfant hérite de cette caractéristique. Une consultation chez un orthodontiste dès l’âge de six ans peut permettre de surveiller l’évolution du positionnement des dents et de corriger un encombrement dentaire si nécessaire.
Le chevauchement secondaire est souvent causé par des habitudes comportementales durant l’enfance, telles que sucer son pouce ou utiliser une tétine. Ces pratiques peuvent conduire à une malposition des dents. De plus, une perte prématurée des dents de lait crée des déséquilibres temporaires qui permettent aux dents adjacentes de se déplacer avant l’apparition des dents définitives. Quant au chevauchement tertiaire, il survient lorsque les dents de sagesse font leur éruption sans avoir suffisamment de place, entraînant un déplacement général des autres dents de la bouche.
Risques associés au chevauchement des dents
Au-delà de l’aspect esthétique, les dents qui se chevauchent posent plusieurs risques pour la santé bucco-dentaire. Elles favorisent l’accumulation de plaque bactérienne et compliquent l’hygiène quotidienne. Il devient difficile de brosser certaines zones, augmentant le risque de caries, de tartre et éventuellement de maladies parodontales. Ces malpositions peuvent entraîner une usure prématurée des dents et affecter l’émail. Peuvent aussi survenir des problèmes d’occlusion qui nécessitent des traitements spécifiques pour rétablir une mastication correcte.
L’évaluation précise du degré de chevauchement permet de définir un traitement approprié. Le diagnostic réalisé lors de la première consultation permet de classer l’encombrement en trois catégories :
- Léger : un espace manquant de moins de 3 mm,
- Modéré : un espace manquant entre 3 et 5 mm,
- Sévère : un espace manquant de plus de 6 mm.
Prévention et solutions
Pour les cas hérités (chevauchement primaire), une intervention est plus complexe. Mais des visites régulières chez l’orthodontiste dès l’âge de six ans permettent de contrôler le développement dentaire et d’agir préventivement. Pour les types secondaires et tertiaires de chevauchement, certaines précautions peuvent être mises en place. Par exemple, limiter l’utilisation prolongée de sucettes et biberons chez les enfants aide à prévenir les malpositions futures. L’encouragement à adopter de bonnes habitudes bucco-dentaires dès le plus jeune âge joue également un rôle clé dans la réduction des risques.
Bon à savoir : en cas de diagnostic de chevauchement dentaire, plusieurs solutions existent : les appareils orthodontiques traditionnels, tels que les bagues et les aligneurs transparents, peuvent ajuster progressivement l’alignement des dents.