L’année 2025 arrive avec une révolution pour l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) : de nouvelles règles et des plafonds de ressources qui vont changer la donne pour des milliers de bénéficiaires. Encore une histoire de chiffres ? Oui, mais cette fois, les chiffres pourraient vous ouvrir la porte à des droits inédits. Décortiquons ensemble ce qu’il faut vraiment savoir avant d’envoyer son dossier avec une boule au ventre (et pourquoi il ne faut plus forcément paniquer si votre conjoint gagne la timbale !).
AAH 2025 : les plafonds de ressources à ne pas dépasser
L’AAH, c’est ce coup de pouce indispensable quand la santé vient compliquer l’accès à l’emploi. Mais pour y prétendre, pas de mystère : tout le monde doit respecter des critères rigoureux, notamment sur le plan des ressources. Le secret : connaître le plafond à ne pas franchir. En 2025, ce plafond dépend toujours du nombre de personnes dans le foyer.
- Pour une personne seule, le plafond est fixé à 12 193 euros annuels.
- Pour un couple, il passe à 22 069 euros par an.
- Et chaque enfant à charge rajoute 6 096 euros au seuil.
Attention, dépasser ce plafond, c’est prendre le risque de voir l’AAH diminuer, ou de la perdre complètement. L’objectif affiché est clair : l’aide va d’abord à celles et ceux qui en ont le plus besoin, et la composition familiale est désormais centrale dans le calcul.
Grande nouveauté : la déconjugalisation fait évoluer les droits
La vraie révolution de 2025, c’est la fameuse déconjugalisation, lancée en octobre 2023. Quésaco ? Jusqu’à récemment, les revenus du conjoint étaient pris en compte dans l’évaluation des ressources pour l’AAH. Ce temps est révolu ! Désormais, seuls les revenus de la personne en situation de handicap sont retenus. Bye bye les injustices pour les couples où un seul gagne bien sa vie pendant que l’autre rame… La gestion devient bien plus individuelle et l’autonomie financière des allocataires en couple est renforcée.
Grâce à cette évolution, de nombreuses personnes vivant en couple peuvent découvrir, surprise, qu’elles peuvent maintenant toucher une AAH (ou un montant supérieur), alors qu’avant, c’était niet. Bref, la déconjugalisation, c’est plus d’équité, surtout lorsque les revenus ne sont pas équitablement répartis dans le couple.
Comment ça marche concrètement ?
Le calcul du fameux plafond s’effectue sur l’ensemble des revenus nets imposables indiqués auprès de la CAF ou de la MSA. Tout compte : les salaires, les allocations chômage, les pensions, quelques autres prestations… Mais dès 2025, les revenus du conjoint ne sont plus du tout pris dans la balance pour la personne handicapée. C’est un gain de simplicité pour les démarches, et un chemin vers plus d’autonomie.
Encore un conseil qui a son importance : chaque année, l’État revalorise ces seuils en fonction du coût de la vie et de l’inflation. Il faut donc surveiller religieusement les mises à jour de son barème, histoire d’éviter une mauvaise surprise à la déclaration ! Le même principe s’applique à d’autres aides sociales (coucou la complémentaire santé solidaire…).
- La majoration pour chaque enfant à charge permet d’augmenter vos droits et favorise l’accès à l’AAH pour les familles nombreuses ou monoparentales.
- Ces montants s’ajustent si un événement survient : naissance, séparation, changement de composition familiale, etc. Pensez à tout signaler rapidement à la CAF.
Ne pas oublier les autres conditions… et la marche à suivre
Si le plafond de ressources est fondamental, il n’est pas le seul critère d’accès à l’AAH. On liste sans bavure :
- Avoir un taux d’incapacité reconnu d’au moins 80 % par la MDPH, ou de 50 % à 79 % avec restriction durable d’accès à l’emploi (jury très sérieux à la clé).
- Être âgé de plus de 20 ans (ou dès 16 ans si l’on n’est plus à charge pour les prestations familiales), pour permettre une autonomie anticipée.
- Résider stablement en France, en métropole ou Outre-Mer, au moins six mois par an (avec quelques exceptions pour les travailleurs frontaliers).
- Pour les personnes étrangères : avoir un titre de séjour valide ; pour les Européens, prouver un séjour régulier.
Le montant d’AAH dépend du taux d’incapacité et vient compléter d’éventuels petits revenus professionnels jusqu’au plafond. Pour déposer sa demande, tout commence à la MDPH, qui va ausculter votre situation. Dernier passage chez la CAF pour une décision finale, avec des simulations en ligne possibles pour éviter les faux espoirs ou les mauvaises surprises.
Et si votre situation change (bonheur d’un nouvel enfant, rupture, perte d’emploi…), pas de fatalisme : une demande de révision peut toujours être déposée. L’AAH s’ajuste aussi à la vie qui bouge, de façon juste, c’est un minimum.
En résumé : surveillez bien vos ressources, informez la CAF de tout changement, et restez à l’affût des revalorisations annuelles. On ne sait jamais, la prochaine bonne surprise pourrait venir dès 2025 !
