Imaginez un monstre d’acier de 310 mètres surgissant des mers, si impressionnant qu’il ferait pâlir de jalousie les amiraux du monde entier. Non, il ne s’agit pas d’un énième film catastrophe, mais bien du futur Porte-Avions Nouvelle Génération (PA-NG), projet phare de la Marine nationale qui fait déjà trembler les grandes puissances navales. Pourquoi un tel enthousiasme ? Détails croustillants ci-dessous.
Un projet à la hauteur des ambitions françaises
Le PA-NG s’inscrit comme une véritable révolution pour la Marine nationale. Pensé pour relever les défis contemporains en mer et faire rayonner la France dans les eaux internationales, il annoncera, une fois mis en service en 2038, une ère nouvelle. Ce n’est pas un euphémisme de dire qu’il marquera l’histoire : le PA-NG sera le plus grand bâtiment de guerre conçu en Europe et l’un des plus imposants à l’échelle mondiale. De quoi susciter l’envie (ou l’inquiétude) chez les concurrents stratégiques.
L’histoire de ce colosse commence avec une collaboration 100% française : Naval Group, acteur majeur de la défense maritime, détient 65% du projet, tandis que les Chantiers de l’Atlantique, référence de la construction navale, en assurent 35%. L’assemblage se déroule à Saint-Nazaire, haut lieu du savoir-faire hexagonal. Ajoutez à cela le maître d’œuvre des chaufferies nucléaires, TechnicAtome, et le cocktail est prêt pour une aventure industrielle aussi palpitante que stratégique.
Petit détail piquant : la commande officielle du PA-NG est attendue d’ici fin 2025, et on vise une livraison pour 2038. Un planning serré qui ne laisse aucune place à la procrastination, aussi bien pour des raisons militaires qu’économiques. Autant dire que chaque minute compte pour rester dans les temps !
Des dimensions titanesques et une puissance à couper le souffle
Oubliez les petits navires au fond de la baignoire, ici, on parle de :
- 310 mètres de longueur
- 85 mètres de largeur au niveau du pont d’envol
- Un déplacement total de 78 000 tonnes à pleine charge
À bord, c’est la fourmilière : 1 100 membres d’équipage sont prévus, répartis ainsi :
- 600 personnels du groupe aérien embarqué
- 100 officiers d’état-major
- 200 spécialistes supplémentaires
Pour mouvoir ce mastodonte ? Deux réacteurs K22 de 220 MW chacun, qui lui donneront des ailes (maritimes) avec une vitesse maximale de 50 km/h. Cette motorisation n’offre pas seulement une puissance hors du commun : elle garantit aussi une flexibilité opérationnelle essentielle pour répondre aux crises du futur.
La crème de la technologie embarquée
Sur le plan militaire, rien n’a été laissé au hasard. Le PA-NG pourra accueillir environ 40 aéronefs, dont :
- Des Rafale Marine et leurs successeurs (oui, la relève est déjà prévue)
- Trois E-2D Advanced Hawkeye pour le guet aérien
- Des hélicoptères NH90 Caïman Marine et H160 Guépard Marine
Côté défense, la panoplie a de quoi décourager les imprudents :
- Trois lanceurs octuples pour missiles surface-air Aster, judicieusement placés sur bâbord
- Quatre canons Bofors de 40 mm pour la protection rapprochée
- Systèmes surface-air Simbad-RC avec missiles Mistral 3 pour assurer la couverture anti-aérienne
Parmi les pépites technologiques, figurent les catapultes EMALS (Electromagnetic Aircraft Launch System), capables de projeter dans les airs des avions allant jusqu’à 35 tonnes ! Leur longueur excède de 105 mètres celle des anciennes catapultes C13-3, pour encore plus d’efficacité. Enfin, le radar à antenne active Sea Fire de Thales, et ses quatre panneaux fixes, augmentera considérablement les capacités de détection du bâtiment.
Un passage de relais stratégique tout en douceur
Le Charles de Gaulle, fidèle au poste depuis 2001, ne sera pas mis directement à la retraite. Le PA-NG accostera à Toulon dès 2035 pour une grande première : le chargement de son combustible nucléaire, suivi d’essais en mer prévus dès 2036. En parallèle, des modernisations seront menées sur le Charles de Gaulle, afin d’assurer une continuité irréprochable dans les opérations navales françaises.
En conclusion, le PA-NG représente bien plus qu’un simple navire : il cristallise l’excellence technologique, la stratégie et l’ambition française sur les mers. Une montée en puissance qui explique, sans surprise, pourquoi ses rivaux, d’ores et déjà, font des cauchemars en bleu marine. Rendez-vous en 2038 pour l’embarquement !
