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    500€ d’amende et sécurités renforcées : voici pourquoi la Pride de Budapest divise autant

    24 septembre 20255 minutes
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    La Pride de Budapest : entre espoir, amende salée et tensions inédites

    C’est une parade qui aurait dû rimer avec fête et inclusion, mais cette année, la Budapest Pride affiche des couleurs bien plus nuancées que l’arc-en-ciel. Menacée d’interdiction, surprotégée – et désormais objet d’une guerre ouverte sur les libertés publiques –, elle met à nu les fractures d’une Hongrie observée à la loupe par toute l’Europe. Alors, pourquoi la Pride de Budapest divise-t-elle autant ? Regardons cela de plus près, sans oublier notre parapluie (des fois que les tensions tombent en averse).

    Un événement sous très haute tension

    Gergely Karácsony, maire de Budapest, n’a pas mâché ses mots : l’agitation médiatique autour de la Pride n’indique rien de bon sur l’état du pays. Pour lui, la Hongrie est devenue « un laboratoire pour le démantèlement de la démocratie » ces quinze dernières années, et l’interdiction de la Pride en serait le triste sommet. Pourtant, le maire insiste : l’édition de samedi est un événement municipal, censé échapper aux interdictions légales du printemps dernier. « L’amour ne peut être interdit, personne ne peut être un citoyen de seconde zone en Hongrie, et c’est pourquoi la capitale s’est engagée à organiser la parade. »

    Cette prise de position n’a pas refroidi le soutien international : des représentants et maires venus de près de trente pays assisteront au défilé. Mais elle n’a pas non plus calmé les opposants : Mi Hazánk et le mouvement d’extrême droite 64 Vármegye ont planifié des contre-manifestations sur le parcours, avec l’aval des forces de l’ordre.

    Mise en garde et sécurité surdimensionnée

    Face à la perspective de débordements, le maire affirme qu’aucune mesure de représailles ne sera prise contre les participants. Pour lui, laisser la liberté de réunion bafouée pendant que l’extrême droite parade, c’est offrir une piètre image du pays. Côté police, l’expérience parle : les autorités ont souvent su gérer de telles situations. Mais prudence est mère de sûreté : pour la première fois, les organisateurs de la Pride ont recruté des centaines de leurs propres agents de sécurité et emploieront des gardes privés. On ne lésine pas sur la vigilance : la police, elle, a déclaré que la sécurité physique des participants incombe avant tout… aux organisateurs eux-mêmes.

    Sur le plan administratif, la bataille fait rage autour des autorisations : selon la capitale, aucun permis n’est requis pour un événement municipal, rendant caduque l’interdiction prononcée par la police – qui s’appuie, elle, sur une demande de permis jamais déposée. Un bras de fer juridique qui, avouons-le, aurait de quoi faire pâlir n’importe quel amateur de droit administratif.

    • Des rassemblements d’extrême droite sont autorisés le même jour, au même endroit.
    • L’amende possible pour les participants étrangers : 500 euros, de quoi transformer une simple fan de paillettes en militante déterminée.
    • Plusieurs pays européens ont conseillé à leurs ressortissants la prudence, évoquant les risques supplémentaires pour la sécurité.

    L’Europe hausse le ton, Budapest se retranche

    L’événement dépasse la simple fête militante. Pour Hadja Lahbib, commissaire européenne à l’Égalité, « il n’est pas acceptable que des règles différentes s’appliquent à la communauté LGBT ». Budapest, rappelle-t-elle, est réputée pour son acceptation, et la diversité demeure un des piliers de l’Union européenne. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, exige que la Pride se tienne sans craintes de sanctions pénales ou administratives pour les organisateurs et participants.

    De nombreux eurodéputés sont venus sur place, comme Nicolae Ștefănuță – vice-président du Parlement européen – ou encore la co-présidente du groupe de la gauche radicale, Manon Aubry, qui ne mâchent pas leurs mots : « Partout où des fascistes comme Orban attaquent les droits de la communauté LGBT, des femmes ou des minorités, nous serons là pour leur barrer la route. » Le Parlement européen a appelé l’UE à prendre des mesures contre la Hongrie après l’interdiction de la parade.

    Côté hongrois, Viktor Orbán accuse Bruxelles de traiter la Hongrie comme un pays subordonné : « Elle croit pouvoir dire aux Hongrois comment vivre, ce qu’il faut aimer, ce qu’il ne faut pas aimer, ce qu’il faut interdire. » Ambiance fraternelle, donc.

    La Pride, bien plus qu’un défilé

    Máté Hegedűs, porte-parole de la Budapest Pride, rappelle que la parade se déroule pacifiquement depuis des décennies. Pour son 30e anniversaire, le slogan martèle : « Nous sommes chez nous », insistant sur le fait que la communauté LGBT hongroise n’est pas un produit idéologique importé d’Occident. De leur côté, la municipalité de Budapest et la Rainbow Mission Foundation organisent le même jour – non sans défi – un « Budapest Pride Freedom Day ».

    Conclusion ? Entre menaces d’amende, bras de fer institutionnels et manifestations concurrentes, la Pride de Budapest est devenue le reflet éclatant (et parfois grinçant) des tensions qui traversent la société hongroise et ébranlent le projet européen. Plus qu’une parade, une véritable lutte pour le droit d’aimer, de marcher, et de rester soi-même au cœur de l’Europe. À vos bannières et… restez prudents.

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    Mathias Gerdy

    Après avoir fait ses premiers pas dans la presse féminine, Mathias Gerdy a fondé le site Gayvox en tant que journaliste indépendant pour écrire sur ce qui lui tenait à cœur : la cause LGBT.

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