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    Une personne intersexe sur trois agressée : la violence explose, la politique accusée

    26 septembre 20254 minutes
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    Une personne intersexe sur trois agressée : déferlante de violence et responsabilités politiques

    Le constat est glaçant : les violences envers les personnes intersexuées atteignent un niveau alarmant, avec une hausse marquée ces dernières années. Une nouvelle enquête de l’Agence européenne des droits fondamentaux (FRA), publiée mercredi, offre un éclairage cru sur un quotidien trop souvent ignoré. Si l’on pouvait espérer que la connaissance et la tolérance progressent, ce rapport rappelle, sans détour, que le chemin est encore bien long. Petit tour d’horizon d’une réalité frappante et des causes qui la nourrissent.

    Des chiffres qui serrent le cœur : violences, interventions et pratiques dangereuses

    On ne peut pas tourner autour du pot : « Une personne intersexe sur trois a été agressée physiquement ou sexuellement au cours des cinq années précédant l’enquête », expose le rapport. Il s’agit là d’un groupe qualifié par la FRA d’« extrêmement marginalisé ». Cette actualisation dramatique fait état d’une augmentation constante de la violence et du harcèlement dans l’Union européenne depuis 2019.

    Mais la brutalité ne s’arrête pas là : plus de la moitié (57 %) de ces personnes, désignées comme « minorité vulnérable », ont été soumises à une intervention chirurgicale ou à un traitement médical visant à modifier leurs caractéristiques sexuelles. Particularité inquiétante : cela s’est fait sans leur « consentement éclairé ». Qui a dit que la médecine était toujours progressiste ?

    Et ce n’est pas fini : près de deux personnes intersexuées sur cinq (soit 39 %) déclarent avoir subi des pratiques dites de « conversion » pour changer leur orientation sexuelle ou leur genre. Pour situer l’ampleur du phénomène, ce taux est bien supérieur à celui constaté dans l’ensemble des groupes LGBT+, où un quart l’a vécu. La coupe est pleine…

    Désinformation et discours politiques : le carburant du rejet

    La violence contre les personnes intersexuées ne tombe pas toute seule du ciel. Le rapport épingle un coupable principal : la désinformation, propagée souvent à des fins politiques peu glorieuses. Les récentes recherches européennes, justement, montrent que les contenus trompeurs en ligne visent « particulièrement les groupes trans et intersexués », car la majorité de la population « a peu de connaissances » sur ces réalités. Bref, là où il y a ignorance, il y a manipulation.

    Ce ne sont pas moins de 69 % des personnes interrogées qui accusent « l’attitude négative et les discours tenus par les hommes politiques » d’alimenter directement la hausse de la violence. Non, ce n’est pas qu’une question de mauvaises rencontres dans la rue : la parole publique laisse des traces, et parfois, ce sont des ecchymoses.

    • 1 personne intersexe sur 3 agressée physiquement ou sexuellement en 5 ans.
    • 57 % a subi des traitement médicaux sans consentement éclairé.
    • 39 % victimes de « pratiques de conversion », contre 25 % chez les autres LGBT+.
    • 69 % pointent la responsabilité des discours politiques négatifs.

    Pour une réponse urgente et claire

    Face à ce sombre panorama, la directrice de la FRA, Sirpa Rautio, tire la sonnette d’alarme. Elle insiste : « Les personnes intersexuées subissent des niveaux alarmants d’exclusion […] et leur lutte nécessite une réponse urgente ».

    Aux grands maux, les grands remèdes : la FRA conseille à l’Union européenne ainsi qu’à tous ses États membres d’ajouter une référence explicite à l’intersexuation parmi les motifs de discrimination légalement reconnus. L’Agence plaide aussi fermement pour l’interdiction pure et simple des pratiques de « conversion ». Pas de demi-mesure cette fois-ci, il s’agit de vivre dignement, sans peur et sans mutilations déguisées en soins.

    Rappelons la définition retenue par la FRA : les personnes intersexuées « naissent avec des variations innées des caractéristiques sexuelles […] qui ne correspondent pas à la définition typique de femme ou d’homme ». Non, ce n’est pas rare, ni anecdotique ; c’est simplement humain. Comme chacun, elles ont droit au respect et à la protection. L’ampleur des violences qui ressort de cette enquête oblige enfin à regarder la réalité en face. Et, pourquoi pas, à faire en sorte qu’elle change. Vite.

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    Mathias Gerdy

    Après avoir fait ses premiers pas dans la presse féminine, Mathias Gerdy a fondé le site Gayvox en tant que journaliste indépendant pour écrire sur ce qui lui tenait à cœur : la cause LGBT.

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