Kevin Spacey devra cracher près de quatre douzaines d’e-mails personnels envoyés entre lui et son équipe après qu’un juge se soit rangé du côté de l’accusateur d’agression sexuelle de l’acteur Anthony Rapp.
Selon l’ordre juridique obtenu par Radar, Juge Lewis A. Kaplan a commandé le Bébé Conducteur acteur pour produire 45 e-mails envoyés en 2017. La correspondance a eu lieu entre Spacey, son manager, les relations publiques, les consultants médias et ses avocats alors qu’ils étaient en mode crise après avoir été informés que Buzzfeed publiait les allégations de Rapp.
Le juge Kaplan a statué que les e-mails ne relevaient pas du privilège avocat-client. « Aucune communication entre le défendeur [Spacey] et ses avocats sans qu’un ou plusieurs des responsables et des personnes chargées des relations publiques aient au moins copié l’e-mail », lit-on dans les documents. « De telles communications ne sont pas des communications avocat-client confidentielles et/ou générées pour un litige. »
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La chaîne d’e-mails aurait commencé le 29 octobre 2017, lorsqu’« un journaliste a envoyé un e-mail à l’un des responsables des relations publiques de l’accusé et à l’un de ses avocats, indiquant que Buzzfeed, un site Internet, était sur le point de publier un article relatant l’affirmation de Rapp selon laquelle l’accusé avait fait une avance sexuelle sur lui en 1986 alors que Rapp avait 14 ans.
Dans les documents, le juge a observé que l’e-mail de Buzzfeed avait « déclenché » une tempête entre « l’accusé, son manager, ses deux avocats et les deux personnes chargées des relations publiques concernant l’opportunité de répondre et, le cas échéant, que dire ».
Le juge a souligné qu’il semblait que Spacey et son équipe étaient plus préoccupés par le cauchemar des relations publiques et par la sauvegarde de son image que par le fait que les avocats de l’acteur prennent les rênes.
Spacey, son manager et des consultants en relations publiques « recherchaient et fournissaient les conseils commerciaux et de réputation que ces experts fournissaient depuis longtemps au défendeur en ce qui concerne sa carrière », déclare le juge Kaplan.
« Les avocats ont été impliqués principalement pour tirer la sonnette d’alarme si les conseillers non professionnels ou le défendeur proposaient de s’engager dans une voie qui pourrait exposer le défendeur à, ou augmenter l’exposition juridique déjà existante. »
Il a conclu son ordre juridique en déclarant que les e-mails « n’ont pas été générés principalement pour un litige mais reflètent plutôt une discussion sur la stratégie de relations publiques », ajoutant: « Leurs communications ne sont donc pas protégées par le secret professionnel de l’avocat ».
Rapp a poursuivi Spacey pour agression sexuelle en septembre 2020 après avoir réclamé l’acteur fait une avance sexuelle sur lui en 1986 alors qu’il n’avait que 14 ans.