Par Brendan Pierson
(Reuters) – Un mandat selon lequel les assureurs maladie américains couvrent les soins préventifs comme les dépistages du cancer et les médicaments anti-VIH sans frais supplémentaires pour les patients pourrait rester en place pendant que l’administration Biden fait appel d’une ordonnance du tribunal l’annulant, à la suite d’un accord de principe annoncé vendredi .
L’accord entre l’administration et les entreprises conservatrices et les particuliers qui ont intenté une action en justice pour contester le mandat n’est pas encore définitif, selon un dossier déposé auprès de la 5e US Circuit Court of Appeals.
L’accord préserverait le mandat à l’échelle nationale pendant que les appels se déroulent, mais permettrait à l’employeur contestant le mandat, Braidwood Management, basé au Texas, de cesser de couvrir la prophylaxie pré-exposition (PrEP) contre le VIH et d’autres services préventifs sans co-paiement pour ses employés pour maintenant.
L’entreprise, qui exploite un centre de santé alternatif, serait à l’abri de toute application rétroactive si le mandat était rétabli en appel.
Le mandat de soins préventifs, qui fait partie de la loi sur les soins abordables (ACA), souvent appelée Obamacare, couvre les services recommandés par un groupe de travail fédéral.
Braidwood et les autres plaignants ont intenté une action en justice spécifiquement pour la PrEP contre le VIH, qui, selon eux, violait leurs croyances religieuses en encourageant l’homosexualité et la consommation de drogue.
En mars, le juge de district américain Reed O’Connor à Fort Worth, au Texas, a empêché le gouvernement fédéral d’appliquer le mandat pour une gamme de services beaucoup plus large, estimant que le rôle du groupe de travail en vertu de l’ACA violait la Constitution américaine.
Si les recommandations du groupe de travail déclenchent automatiquement la couverture, a-t-il dit, alors il a suffisamment de pouvoir pour que ses membres soient nommés par le président et confirmés par le Sénat américain.
La décision ne s’applique pas aux services recommandés par le groupe de travail avant la promulgation de l’ACA en 2010, y compris le dépistage du cancer du sein.
Plus de 150 millions de personnes étaient éligibles à des soins préventifs gratuits à partir de 2020 dans le cadre de l’ACA, selon les données du département américain de la Santé et des Services sociaux.
Si la décision d’O’Connor n’est pas annulée en appel, les assureurs pourront facturer aux patients des quotes-parts et des franchises pour ces services dans de nouveaux régimes d’assurance, dont la plupart débuteront l’année prochaine.
L’administration Biden a déclaré que la décision d’O’Connor menaçait la santé publique. Les principales associations médicales américaines ont également pesé contre la décision.
O’Connor a attiré l’attention nationale en 2018 lorsqu’il a annulé l’ensemble de l’ACA, une décision qui a ensuite été annulée.
(Reportage de Brendan Pierson à New York, édité par Alexia Garamfalvi et Bill Berkrot)