Le Premier ministre hongrois Viktor Orban. (AFP via Getty/ATTILA KISBENEDEK)
La Commission européenne a engagé une action en justice contre la Hongrie au sujet de la soi-disant loi sur la propagande LGBTQ+.
La législation interdisant toute discussion sur les personnes LGBTQ+ dans les écoles et dans les médias a été adoptée lors d’un vote quasi unanime en juin 2021.
Le Premier ministre Viktor Orbán et son parti de droite, le Fidesz, se sont montrés résolument hostiles à la communauté LGBTQ+ hongroise.
En tant que dirigeant hongrois, Orbán a également supervisé l’interdiction de l’adoption homosexuelle, la fin de la reconnaissance légale du genre pour les personnes trans et la redéfinition du mariage dans la constitution du pays comme l’union entre un homme et une femme.
Le même jour que les élections générales du pays, le 3 avril, au cours desquelles Orbán a obtenu un quatrième mandat, il a organisé un référendum chargé sur les droits LGBTQ+, cimentant sa loi sur la propagande.
Vendredi 15 juillet, la Commission européenne a annoncé qu’elle avait « décidé de saisir la Cour de justice de l’UE d’un recours contre la Hongrie au sujet d’une loi hongroise qui discrimine les personnes sur la base de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre ».
La loi, a déclaré la commission, « isole et cible les contenus qui » promeuvent ou décrivent « ce qu’elle appelle » la divergence par rapport à l’identité de soi correspondant au sexe à la naissance, au changement de sexe ou à l’homosexualité « pour les personnes de moins de 18 ans ».
Il n’y a pas de place pour la discrimination à l’encontre des personnes en raison de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre.
Aujourd’hui, nous avons décidé de renvoyer la Hongrie devant la Cour de justice de l’UE pour une loi hongroise qui viole les droits LGBTIQ et les valeurs de l’UE.#UnionOfEquality
— Commission européenne 🇪🇺 (@EU_Commission) 15 juillet 2022
La Commission européenne a déposé la plainte vendredi après avoir envoyé une lettre de mise en demeure à la Hongrie concernant la législation anti-LGBTQ+ en juillet 2021.
Dans sa dernière déclaration, la commission a déclaré que « les autorités hongroises n’ont pas suffisamment répondu aux préoccupations de la commission en matière d’égalité et de protection des droits fondamentaux, et n’ont inclus aucun engagement à remédier à l’incompatibilité ».
Vendredi également, la Commission européenne a déposé une deuxième plainte contre le pays pour sa censure de la station de radio Klubradio, qui critique le gouvernement et a été évincée des ondes il y a un an.
Mais la ministre hongroise de la Justice, Judit Varga, a nié avoir supprimé la liberté des médias et a qualifié l’affaire contre la loi sur la propagande LGBTQ+ de « sans fondement », selon Reuter.