La Belgique a interdit la thérapie de conversion, faisant honte au Royaume-Uni. (Getty Images)
La secrétaire d’État belge à l’égalité des sexes, à l’égalité des chances et à la diversité, Sarah Schlitz, a confirmé le projet du gouvernement belge d’interdire complètement la thérapie de conversion d’ici le début de l’année prochaine.
La thérapie de conversion fait référence à toute forme de traitement ou de psychothérapie qui vise à changer l’orientation sexuelle d’une personne ou à supprimer son identité de genre, basée sur la notion qu’être LGBTQ+ est une maladie mentale qui peut être « guérie ».
Schlitz a dit PinkNews que l’interdiction des pratiques de conversion a été votée en Conseil des Ministres du Gouvernement belge.
Il doit maintenant être voté au Parlement belge, début 2023, et en cas de succès, l’interdiction sera alors immédiatement mise en œuvre.
« La Belgique est pionnière dans le domaine des droits #LGBTQIA+ », a déclaré Schlitz PinkNews.
« De nombreuses réformes législatives et efforts sociaux en témoignent, mais une interdiction [on conversion practices] manquait cruellement à notre arsenal législatif.
Si une pratique de conversion était pratiquée en Belgique, elle serait passible d’un emprisonnement d’un mois à deux ans et/ou d’une amende de 100 € à 300 €.
Les personnes condamnées pour pratiques de conversion seront empêchées d’exercer une activité professionnelle ou sociale liée à la commission des infractions pendant une durée maximale de cinq ans, Le Brussels Times signalé.
« La capacité d’être soi-même et la liberté de vivre comme on le souhaite est un principe fondamental de notre société qui ne doit en aucun cas être compromis », a ajouté Schlitz.
« Cette interdiction est un acte fort pour protéger les victimes de ces violences symboliques, psychologiques et parfois physiques. C’est aussi un signal au reste de la société que ceux qui ne sont pas malades ne doivent pas être soignés.
Le Royaume-Uni va-t-il interdire la thérapie de conversion ?
Au Royaume-Uni, tous les principaux organismes de conseil et de psychothérapie, ainsi que le NHS, ont conclu que la «thérapie» nocive et contraire à l’éthique est dangereuse.
Malheureusement, la ministre des Femmes et de l’Égalité, Kemi Badenoch, aurait suspendu les travaux sur une interdiction de la thérapie de conversion dans tout le Royaume-Uni.
Cela fait suite à la promesse du gouvernement britannique d’interdire la thérapie de conversion en 2018, il y a près d’une demi-décennie, sous la direction de Theresa May.
Cependant, une charte appelant toutes les facultés de médecine du Royaume-Uni à condamner l’utilisation et à soutenir l’interdiction de la «thérapie dite de conversion LGBTQ +» a été signée de manière rassurante par la majorité des facultés de médecine du Royaume-Uni.