Si votre couple vire parfois au jeu de la corde, rassurez-vous : c’est non seulement normal, mais c’est même plutôt sain… à condition de bannir deux termes explosifs ! Les experts nous révèlent pourquoi « jamais » et « toujours » peuvent saboter vos moments de tension – et surtout, comment les remplacer pour ne pas finir aussi seul qu’un personnage de série après le dernier épisode.
L’amour sans filtre : les disputes, ces (presque) alliées
- Qui n’a jamais tenté d’éviter une dispute sous peine de réveiller une tempête comparable à celle de Jupiter ? La « dictature du positivisme » (au point d’atteindre la positivité toxique) nous fait craindre le conflit, la rupture, ou tout simplement le malaise… Pourtant, ces moments de frictions, loin d’être des anomalies à cacher sous le tapis, sont essentiels au bon fonctionnement d’un couple.
- Certains associent à tort la dispute aux émotions « négatives » (ou disons plutôt « désagréables »). Or, si elles sont bien menées, elles prouvent que chacun se sent suffisamment en sécurité pour exprimer ses points de vue à l’être aimé, même si ce dernier n’est pas toujours d’accord. C’est la preuve d’une grande maturité relationnelle : assumer ses désaccords et les affronter, au lieu de faire semblant que tout va bien dans le meilleur des mondes… romantiques !
Les mots à bannir : « toujours » et « jamais » sur la sellette
- Faut-il encore bien se disputer… Car une dispute mal digérée laisse parfois des fêlures indélébiles qui consument le couple à petits feux, jusqu’à entraîner, in fine, la séparation.
- C’est là qu’entrent en scène les mots « toujours » et « jamais ». Ces termes, très prisés lors d’échanges houleux, sont considérés comme peu constructifs par les spécialistes. Pourquoi ? Parce qu’ils sont perçus comme définitifs, irrévocables, et qu’ils amplifient le problème réel, en prenant une dimension caricaturale : notre partenaire est alors diabolisé. « Tu es toujours négatif », « Tu ne fais jamais attention à moi », « C’est fou comme tu as toujours le don de te déresponsabiliser »… Ces phrases, véritables électrochocs, déclenchent bien une réaction émotionnelle intense, mais rarement l’effet positif escompté.
De la réaction au blocage : mécanismes et conseils d’experts
- Au lieu d’ouvrir le dialogue et d’inviter l’autre à se remettre en question, ces formulations ont un effet boomerang redoutable : elles poussent l’interlocuteur à se braquer, à se mettre sur la défensive, voire à vouloir démontrer que vous avez tort, transformant la discussion potentiellement constructive en match d’ego. Ici, l’objectif n’est plus le bien-être du couple, mais la victoire personnelle. Marjorie Cambier, sexothérapeute et psychologue clinicienne, souligne que l’on passe ainsi d’un échange nourrissant à une discussion où chacun tente d’imposer sa vision du monde.
- Le problème s’aggrave lorsque « toujours » ou « jamais » sont escortés d’un « tu » accusateur. Dire « tu » met l’autre sur la sellette, l’accuse, et intensifie le reproche… à vos risques et périls !
- C’est pourquoi Tara Griffith, thérapeute de couple (relayée par le Huffington Post) recommande sans détour d’éviter ces formulations, au profit du « je ». Par exemple : « Je me suis sentie blessée et délaissée hier quand tu n’as pas rangé tes affaires avant l’arrivée de nos invités… La prochaine fois, j’apprécierais vraiment que tu m’aides. » Voilà qui fait baisser la tension et favorise la compréhension.
Astuces concrètes pour des disputes (presque) constructives
- On l’a compris, il est temps d’envoyer « toujours » et « jamais » au placard. Les spécialistes recommandent de leur préférer des expressions plus nuancées, comme des adverbes qui précisent la fréquence : « parfois », « souvent », « rarement », « peu »… Ce type de vocabulaire met le doigt sur le problème, sans renvoyer l’autre au banc des accusés.
- Le magazine Cosmopolitan a même dressé une petite liste pratique à garder sous le coude pour vos futures disputes. Considérez cela comme le dico de poche du couple malin !
En conclusion ? Les tensions font partie intégrante de l’aventure à deux — mais l’art de les gérer passe aussi par le choix des mots. Alors au diable les généralisations, place à la nuance ! Parce qu’au fond, ce qu’on recherche tous, c’est moins de fêlures et plus de compréhension – quitte à ce que ça ne ressemble pas à une comédie romantique… et tant mieux.