C’est désormais un fait inscrit noir sur blanc dans le budget : à partir de 2026, tous les parents pourront profiter d’un tout nouveau « congé de naissance ». Décidée pour soutenir les familles et répondre à la fameuse « baisse de la natalité », cette mesure s’annonce comme l’un des grands chantiers sociaux de ces prochaines années. Sortez vos agendas familiaux, on vous explique tout et vous verrez, ça mérite un œil attentif… et peut-être un peu plus de place dans la chambre du bébé !
Un nouveau congé pour redonner du temps aux parents
Présentée mardi par le gouvernement dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 (le fameux PLFSS dont vous entendrez sûrement parler autour de la machine à café), l’idée est simple mais ambitieuse : offrir deux mois de congé supplémentaires à chaque parent pour accueillir l’arrivée d’un enfant. Ce dispositif vient s’ajouter au congé maternité (16 semaines) et au congé paternité (28 jours). Comprenez bien : ce n’est pas « ou », c’est bien « et ».
Les modalités exactes d’indemnisation ? Elles restent à définir, et il faudra patienter pour les précisions officielles qui seront fixées par décret plus tard. Mais en attendant, une chose est sûre : l’objectif est d’offrir plus de temps et de soutien aux jeunes parents à un moment où chaque minute compte.
Comment ça marche, ce nouveau congé ?
Le texte précise que chaque parent aura la liberté de prendre son congé simultanément ou en alternance avec l’autre. Concrètement, pour les amoureux des mathématiques familiales, cela signifie que le couple pourra s’absenter auprès du nouveau-né jusqu’à quatre mois au total. À condition, bien sûr, que chacun y mette du sien (et sa demande officielle !).
Ce temps offert vise surtout à permettre aux familles de s’adapter à cette étape (avouons-le, bouleversante) de l’arrivée d’un enfant. Sortir la tête des couches et préparer les biberons à deux, voilà une petite révolution dans beaucoup de foyers !
Un symbole fort du « réarmement démographique »
Rembobinons un instant. Cette mesure avait déjà été annoncée en janvier 2024 par le président Emmanuel Macron, sous la bannière du « réarmement démographique ». L’idée ? Tenter d’enrayer la baisse de la natalité qui inquiète les démographes, et redonner envie (ou le courage ?) aux familles d’agrandir le foyer.
La dynamique a été quelque peu stoppée : dissolution inattendue de l’Assemblée nationale en juin 2024, projet suspendu… Mais le nouveau congé fait son grand retour, réinscrit dans le budget 2026. C’est donc la relance politique attendue pour la politique familiale de l’exécutif.
Vers un congé parental repensé – mais pas aboli (pour l’instant)
Initialement, on avait envisagé de remplacer purement et simplement le congé parental par le « congé de naissance ». Petit rétropédalage néanmoins : le texte prévoit désormais de réformer ce congé parental, lequel est jugé « de moins en moins utilisé ». Pour l’heure, il n’est donc pas question de le faire disparaître – et ce, principalement en raison des tensions persistantes autour des solutions de garde. Les modes de garde étant ce qu’ils sont, supprimer le congé parental reste « difficilement envisageable » à court terme.
- Un nouveau congé s’ajoute, sans remplacer tout de suite l’existant
- Des travaux sont prévus pour redéfinir l’usage du congé parental
- Aucune suppression immédiate, le contexte des modes de garde l’impose
Indemnisation : la clé d’un succès (ou d’une déception) ?
Parlons franchement financement… et indemnisation. Ce point est bien identifié comme décisif dans le texte – et la Ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, le réaffirme : le nouveau congé sera « mieux indemnisé » que le congé parental actuel. Un vrai enjeu lorsqu’on sait que ce dernier plafonne à environ 400 euros par mois, et sur une période qui peut s’étendre jusqu’aux trois ans de l’enfant.
L’espérance est claire : avec une indemnisation plus attractive, ce congé de naissance deviendrait un vrai levier pour que chaque parent s’investisse davantage, partage mieux les responsabilités et que les mamans (enfin !) ne soient plus systématiquement celles qui mettent leur carrière sur pause.
- Indemnisation finale fixée par décret, non encore connue
- Promesse d’être supérieure au congé parental actuel
- Enjeu central pour l’égalité professionnelle et la vie familiale
En donnant plus de temps à chacun des parents, le gouvernement cherche donc avant tout à rééquilibrer les rôles familiaux, à favoriser la natalité mais aussi à faire faire (un peu) de place aux papas et autres seconds parents dans la grande aventure de l’arrivée d’un bébé.
Un conseil pour finir ? Gardez l’œil ouvert sur les prochains décrets et préparez-vous à planifier l’avenir en famille. Ce congé de naissance pourrait bien changer le rythme des premières semaines de vie… pour le plus grand bonheur des parents, et avec, pourquoi pas, un peu plus de partages de tétines nocturnes !
