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    Ce que révèle vraiment le cri du cochon : un langage surprenant décrypté par la science

    7 novembre 20255 minutes
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    Ce que révèle vraiment le cri du cochon : un langage surprenant décrypté par la science

    Quand le vacarme cache une intelligence : introduction à l’univers sonore du cochon

    Dans une ferme, impossible de passer à côté du cochon (Sus scrofa domesticus). Sa stature massive intrigue, mais ce sont bien ses cris tonitruants qui restent gravés dans nos mémoires. Alors, comment nomme-t-on ce fameux cri ? Derrière cette interrogation, qui peut sembler anodine, se dissimule en fait un véritable monde sonore foisonnant, où se rencontrent langage animal, recherches scientifiques et touche d’histoire culturelle. Suivez le groin, ça vaut le détour !

    Une gamme vocale aussi large qu’un concert de rock

    À l’instar de la vache qui meugle ou du cheval qui hennit, le cochon ne se contente pas de grogner : il couine, il aboie presque, il gronde… et tout un éventail de sons débarque, de l’aigu strident au grondement sourd, certains gutturaux, d’autres particulièrement graves ou rugueux. Les études de l’INRAE sont formelles : le porc domestique ne dispose pas que de deux vocalises. Il possède en réalité plus de vingt types différents de cris, variant selon l’émotion ou la situation rencontrée :

    • Peur
    • Douleur
    • Contentement
    • Recherche de nourriture
    • Jeux sociaux

    Et, pas question d’accuser le cochon d’être simplement bruyant sans fondement : ses explosions vocales culminent à 115 décibels. Oui, vous avez bien lu, c’est le niveau sonore d’un concert de rock ! Le recteur de la basse-cour, et pas pour rien !

    Un langage corporel et sonore d’une rare variété

    Quand on imite le cochon, on force un peu sur le pharynx. Mais la bête, elle, a un larynx et des cordes vocales comparables à celles des autres mammifères. Ce sont surtout la structure de son pharynx et la puissance de sa cage thoracique qui offrent à ses cris cette résonance unique et parfois assourdissante. Alors, le « groin groin » rigolo des enfants, c’est bon pour la récré : la réalité, c’est une grammaire complexe, savamment orchestrée par M. le Cochon lui-même !

    Selon son humeur, la longueur et la tonalité des sons changent aussi :

    • Émotion négative (peur, douleur) : sons longs, cris ou couinements aigus.
    • Bien-être ou contexte social calme : courtes vocalisations, grognements ou petits aboiements, souvent accompagnés d’une oreille dressée vers l’avant, d’une queue qui s’agite.
    • Situation positive (recherche de nourriture, interaction sociale, besoin de contact) : grognements variés.

    Cet arsenal sonore reflète des comportements et émotions d’une grande diversité.

    Derrière le grognement, un cerveau en éveil

    Réduire le cochon à un simple ventre sur pattes serait bien injuste. Il cache une intelligence remarquable. La science l’a montré à maintes reprises : il maîtrise des apprentissages complexes, peut mémoriser, résoudre des problèmes. Du groin malin pour manipuler des objets à la reconnaissance de son reflet dans un miroir, en passant par l’utilisation d’un joystick, rien n’arrête notre mammifère très doué. On le rapproche même des chiens… voire des dauphins ! Qui l’aurait cru ?

    En 2022, dans le cadre du projet SOUNDWEL, des chercheurs sont allés plus loin : un algorithme a été développé pour analyser 7 414 enregistrements provenant de 411 cochons. Objectif ? Décrypter précisément les types de sons selon les émotions et les phases de leur vie, du porcelet nouveau-né à la fin de carrière. L’approche est simple et pourtant révolutionnaire : comprendre la voix du cochon, c’est lire son état émotionnel et de santé, un enjeu essentiel pour l’élevage moderne.

    D’ailleurs, des capteurs sonores sont désormais utilisés dans certaines fermes pour surveiller en continu le bien-être des animaux. La détection précoce de maladies, de stress ou de problèmes alimentaires n’a jamais été aussi accessible… grâce à un grognement bien enregistré !

    Mais ce n’est pas tout : la ressemblance de l’appareil vocal du cochon avec celui de l’humain offre un précieux terrain d’expérimentation pour mieux comprendre les troubles vocaux ou respiratoires humains. On utilise même parfois leurs tissus pour tester des traitements sur la voix ou les greffes laryngées. Oui, le cochon donne de la voix pour la science, littéralement !

    Du compagnon curieux à l’allié des chercheurs

    Les cochons ne sont pas seulement doués de parole ; ils fascinent aussi les chercheurs en sciences cognitives. Ils mémorisent des trajets, distinguent des symboles, reconnaissent des individus, et peuvent même coopérer pour atteindre un but. Certains sont capables d’anticiper ou de manifester de l’empathie face à un congénère stressé. On le regarde alors, non plus comme un simple pensionnaire de la porcherie, mais bien comme un être sensible, intelligent, et – osons-le dire – franchement attachant.

    D’ailleurs, saviez-vous qu’il existe des cochons nains, comme le vietnamien ou celui de Göttingen, désormais adoptés comme animaux de compagnie ? Leur intelligence et leur sociabilité font d’eux des amis attachants, capables de reconnaître leur nom et d’apprendre des tours basiques. Mais attention, que les candidats-masters du groin ne s’y trompent pas : même les petits réclament de l’espace, de la stimulation et une alimentation adaptée.

    En somme, entendre le cri du cochon n’a plus rien d’anodin. C’est tout un univers d’émotions, de communication et d’intelligence qui s’y déploie – bien au-delà d’un simple vacarme de ferme. La prochaine fois que vous croiserez un grognement, prêt(e) à tendre l’oreille différemment ?

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    Mathias Gerdy

    Après avoir fait ses premiers pas dans la presse féminine, Mathias Gerdy a fondé le site Gayvox en tant que journaliste indépendant pour écrire sur ce qui lui tenait à cœur : la cause LGBT.

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