Louer un Airbnb pour se détendre, c’est bien. Découvrir à la fin du séjour une facture d’électricité qui vous fait tourner de l’œil, c’est tout de suite moins zen. C’est exactement ce qui est arrivé à une propriétaire, dont la paisible location a brusquement pris des allures de salle des marchés cryptos… avec une addition de 1 300 euros en bonus.
Quand dix ordinateurs débarquent, le compteur s’affole
Tout commence calmement. Trois semaines de location, un séjour qui s’annonce ordinaire… jusqu’à ce que la propriétaire remarque, non sans une pointe d’ironie, que ses locataires n’arrivent pas qu’avec des valises. Ils traînent avec eux dix ordinateurs, rien que ça ! Rien à voir avec une LAN party annoncée sur la fiche Airbnb, pourtant la scène aurait pu prêter à sourire si l’ambiance n’était pas restée si mystérieuse.
Sans jamais filmer l’intérieur, la propriétaire opte pour la discrétion version Sherlock : elle observe de l’extérieur, grâce à ses caméras, les allées et venues. À la fin du séjour, elle assiste au remballage soigné des dix machines, de quoi éveiller bien plus qu’une simple curiosité…
Du minage qui coûte cher… très cher
C’est quand la facture d’électricité tombe, salée comme jamais, que la surprise explose : 1 500 dollars, soit environ 1 300 euros pour trois petites semaines. Un montant qui laisse pantois, d’autant plus que dans cette location, c’est l’hôte qui paie l’électricité. Rappelons-le : ici, pas de forfait illimité façon Netflix.
La pandémie informatique du séjour ? Selon le calcul, dix PC de jeu consommant 600 watts chacun, dix heures par jour, auraient généré une facture d’environ 250 dollars aux États-Unis ou 500 euros en France. On est loin du compte. Ce qui attire l’œil, c’est cette consommation continue, bien au-delà d’un usage de gamers occasionnels : pas de pause, pas de variation détectable dans la courbe du compteur. L’explication la plus plausible s’impose : le minage de cryptomonnaies.
Ajoutons à cela un détail qui pèse lourd : la borne de recharge pour voitures a, elle aussi, chauffé. Ce cumul transforme un overclocking ponctuel en consommation massive. L’énergie facturée explose, et le mystère s’épaissit. Les cryptomonnaies font irruption dans l’équation familiale, et l’hôte se retrouve à devoir investiguer comme un pro du blockchain.
La riposte du propriétaire : nouvelles règles au programme
Face au préjudice évident, le propriétaire n’attend pas la prochaine coupure de courant. Il engage une procédure pour couvrir sa perte, et les locataires paient finalement la note. Mais l’histoire ne s’arrête pas là : une nouvelle interdiction apparaît tout de go dans le règlement intérieur – finies, les envies de minage sauvage ou de recharge de bolides électriques sur la prise de la maison ! Les conditions d’usage sont désormais explicites et affichées.
- Minage de cryptomonnaies interdit
- Recharge électrique de voitures proscrite
Afin d’éviter la catastrophe pour les prochains séjours, la propriétaire conseille aux hôtes de cadrer tôt :
- Rédiger les interdictions spécifiques dans le contrat
- Fixer des seuils de consommation
- Faire un relevé du compteur avant/après chaque location
- Évoquer ces points dans le livret d’accueil
Côté voyageurs, la règle d’or : annoncer ses intentions et demander avant de brancher tout ce qui risque de faire tourner la centrale nucléaire du coin. Transparence et respect sont maîtres-mots. L’énergie payée par un autre n’est jamais une invitation à la fiesta électrique !
Le coût réel de l’énergie, ou comment une location peut virer au casse-tête
Derrière cette histoire, une réalité simple : l’électricité n’est pas un cadeau qui se fond dans le paysage. Les machines gourmandes transforment la location en poste de calcul et le risque financier change subitement de camp. Alors, pour éviter toute spirale de soupçons, un cadre clair protège tout le monde, et des règles écrites rassurent.
Le minage sur PC n’a plus rien à voir avec la “machine à cash” d’antan. Entre la concurrence féroce, les réseaux qui changent de fonctionnement (comme pour Ethereum), et le prix élevé de l’électricité au tarif courant, la rentabilité s’effondre bien vite… la dette, elle, peut rester !
Ultime conseil pour hôtes et locataires : mieux vaut jouer la carte de la prévention. L’énergie, c’est la première des monnaies quand on partage un toit – et c’est celle qui finit toujours par faire parler d’elle sur la facture finale.
