Salaire, évolution, horaires : tout ce qu’on ne vous dit jamais sur la vie d’une directrice de magasin
À la tête d’un mastodonte du prêt-à-porter comme Primark, la réalité du métier de directrice de magasin se conjugue tous les jours entre performance, responsabilités XXL et management… une aventure pas si lisse et, surtout, bien plus riche qu’il n’y paraît ! Oubliez les clichés sur le « chef feutré en costume derrière son bureau » : ici, on court, on arbitre, on compte et, surtout, on fait grandir une équipe. On vous ouvre la porte, sans détours.
De vendeuse à directrice : une évolution step by step
L’ascension professionnelle de notre directrice débute en 2016. À Lille, elle rejoint le magasin Primark dès son ouverture, après une alternance en grande distribution. Son parcours ? Un concentré de progression par l’expérience terrain :
- Superviseuse
- Manager
- Responsable de département
- Manager senior
- Directrice adjointe
- Directrice, dès mars 2024
« J’ai évolué pas à pas », confie-t-elle fièrement. Sa marche a été guidée par la performance, l’encadrement de l’humain et la capacité à faire tourner la boutique à grande échelle. Preuve que l’on peut viser haut avec de la constance… et quelques tasses de café !
Des journées calibrées et un terrain de jeu XXL
Pas de routine monotone. Le magasin qu’elle pilote, c’est 5 100 m², 37 caisses, 59 cabines et… 239 collaborateurs ! Une ruche plus qu’un point de vente. Côté agenda : la journée commence souvent sur les chapeaux de roue, dès 7h, pour se clore autour de 17h. Bonne nouvelle : dimanche fermé et un jour de repos supplémentaire intégré chaque semaine. De quoi reprendre son souffle après une valse de réunions, de briefs et de rotations produits.
Le secret ? Rester au contact : 60% de son temps se passe sur le terrain, avec les équipes, les clients, et au cœur de la mêlée. Pas question de piloter un navire aussi vaste à distance.
L’autonomie commerciale et la gestion fine : la recette Primark
Chez Primark, chaque magasin gère lui-même ses commandes et compose à la carte ses stocks. « Nous décidons à 100% de nos commandes », précise-t-elle, le sourire en coin. Cette liberté réclame une maîtrise pointue des ventes, une veille constante… et une sacrée capacité à anticiper les envies des clients. La rotation des collections devient donc un ressort clé : chaque décision impacte directement les résultats.
Le management va de pair avec l’inclusion : 8% des salariés sont en situation de handicap. Cela structure le quotidien, de l’accompagnement des profils juniors comme confirmés à l’intégration au sein d’équipes très diverses. Les réunions quotidiennes, les briefs réguliers et le coaching sont au cœur de la méthode. « Avant tout, il faut faire grandir les autres », insiste-t-elle.
Salaire, progression et mobilité : la réalité chiffrée
Si le métier attire, ce n’est pas seulement pour le challenge : la rémunération suit la prise de responsabilités. Un directeur débute à 66 000 € bruts annuels, soit environ 4 125 € nets par mois. À cela s’ajoutent :
- Un treizième mois
- Une prime annuelle liée aux objectifs
- Des remises produits réservées au personnel
Le tout reflète la charge de travail et l’exigence de tenir le cap commercial, collection après collection.
La progression est lisible. Le poste de Team Manager (l’équivalent de superviseuse) tourne autour de 32 000 € bruts par an, dans les 2 000 € nets mensuels. Ce passage intermédiaire prépare à manager plus largement, tant sur le pilotage des équipes que sur la gestion des indicateurs de performance.
Bonne nouvelle pour les profils persévérants : la mobilité interne est bien réelle. « Certains directeurs ont commencé vendeurs », rappelle-t-elle, preuve que la motivation peut compenser (en partie) les diplômes, surtout à l’aide de la formation maison. Un coaching externe lui a d’ailleurs permis d’aborder sereinement ses nouvelles responsabilités.
Et la suite ? Il existe des passerelles vers le siège de Créteil pour des projets transversaux ou des fonctions de direction régionale. Pour l’instant, elle préfère continuer de s’épanouir dans le Nord, portée par un équilibre entre terrain, management et pilotage commercial.
Des valeurs et des convictions au service du quotidien
L’attachement à l’enseigne, elle le revendique haut et fort depuis un voyage en Angleterre où elle découvre Primark : « inclusive et accessible ». Cette approche se retrouve dans les collections, pensées pour des besoins spécifiques (par exemple, la ménopause) et dans des actions engagées comme Octobre Rose.
Travailler à Primark, c’est conjuguer :
- Autonomie commerciale réelle
- Management inclusif
- Variables de performance clairement identifiées
Le trio gagnant pour tenir la distance dans un grand magasin en 2024 !
En conclusion : progresser sur ce chemin, c’est allier expérience terrain, montée en compétences et constance. Si vous rêvez d’endosser un rôle à fort impact et que la gestion humaine comme la performance chiffrée ne vous font pas peur, la porte est plus ouverte que jamais… à condition de ne pas laisser la clé sur la caisse !
