L’hiver arrive, et cette année, la montagne ne plaisante pas ! Dès le 1er novembre, hors de question de partir à l’arrache : dans 34 départements, si votre voiture n’est pas convenablement chaussée, c’est une amende de 135 euros qui vous pend au nez. La neige, elle, n’accorde aucun délai de grâce. Alors on fait quoi pour ne pas finir bloqué sur un col, ou pire, sur le bas-côté avec les chaînes dans les mains et la famille qui grelotte ?
La loi Montagne II : un rempart contre les galères hivernales
Face aux hivers compliqués, la loi Montagne II a vu le jour le 28 décembre 2016 pour mettre de l’ordre sur les routes des massifs français. L’objectif est clair : réduire à la fois les axes paralysés et surtout les accidents causés par le manque d’adhérence sur neige ou verglas. Ce cadre concerne tous les massifs : Alpes, Jura, Vosges, Pyrénées, Massif central, sans oublier la Corse. C’est la prévisibilité qui prime, pour éviter l’improvisation et partir serein, famille à bord.
Quels équipements sont obligatoires ?
L’obligation s’étend chaque année du 1er novembre au 31 mars. La montagne, ce n’est pas qu’un décor de carte postale : l’altitude accentue les contraintes et les erreurs coûtent cher ! Deux options sont offertes pour garder la maîtrise de la route :
- Quatre pneus hiver ou toutes saisons homologués 3PMSF (le célèbre pictogramme montagne et flocon). Depuis le 1er novembre 2024, c’est la seule référence admise par la réglementation : il n’y a plus de débat, c’est ce marquage ou rien.
- Des chaînes (ou des chaussettes) prêtes à être posées sur au moins deux roues motrices dès que la neige pointe le bout de son nez. Pratique pour s’adapter à la météo et au relief, avec un coût maîtrisé pour les conducteurs qui prévoient plusieurs destinations.
Petite subtilité : les pneus à clous restent dispensés de l’obligation. Leur accroche sur la glace, c’est du costaud, mais cela reste un choix minoritaire (et, il faut avouer, pas toujours le plus confortable !).
Qui est concerné et où exactement ?
Tous les véhicules à quatre roues ou plus sont dans le viseur ! Cela englobe :
- Voitures particulières
- Utilitaires légers
- Bus et autocars (qu’ils soient bondés ou non)
- Poids lourds, qu’ils aient une remorque ou pas
Pour les ensembles tractés, rigueur maximale : les poids lourds avec remorque doivent avoir des chaînes à bord et les monter sur deux roues motrices, même si les pneus sont adaptés. Parce qu’en descente, l’inertie, ça ne plaisante pas…
La liste complète ? Accrochez-vous : Ain, Allier, Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Ardèche, Ariège, Aude, Aveyron, Cantal, Doubs, Drôme, Haute-Garonne, Isère, Jura, Loire, Haute-Loire, Lozère, Moselle, Puy-de-Dôme, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales, Bas-Rhin, Haut-Rhin, Rhône, Haute-Saône, Savoie, Haute-Savoie, Tarn, Var, Vaucluse, Vosges et Territoire de Belfort. Mais attention : le diable se cache dans les détails, car la vraie carte se dessine par communes, selon les arrêtés préfectoraux publilés localement.
Par exemple, dans les Pyrénées-Atlantiques, 28 communes – dont Laruns, Lescun ou Saint-Michel – sont dans la liste. Dans les Hautes-Pyrénées, 55 communes sont entièrement concernées, parmi lesquelles Barèges, Gavarnie-Gèdre ou Bagnères-de-Bigorre, et 20 autres partiellement. Le relief, l’accès aux cols et l’expérience locale font pencher la balance.
Contrôles, dérogations et bons réflexes
Le contrôle est annoncé pragmatique : les forces de l’ordre vérifient la présence de l’équipement adapté et misent (pour le moment) sur la pédagogie. L’amende théorique de 135 euros n’est pas encore appliquée, car le décret d’application n’est pas publié. Mais le risque, lui, n’attend pas le décret : une voiture non équipée peut immobiliser tout un col, bloquer une vallée et transformer un dimanche en expédition catastrophe. Sans préparation, l’adhérence chute vite et avec elle, la sérénité du trajet…
La souplesse est de mise : chaque préfet cible les communes et axes concernés, avec la logique du terrain. Une vallée peut être incluse et la plaine voisine non, selon l’historique météo et les besoins locaux. On ajuste la carte d’année en année : l’objectif n’est pas d’imposer inutilement, mais de répondre aux vrais risques.
- Vérifiez avant de partir : arrêtés locaux, état des routes, météo.
- Gardez chaînes et gants accessibles, testez le montage.
- Contrôlez vos pneus, la pression, la profondeur des sculptures.
- N’oubliez pas la lampe frontale dans le coffre (ça peut sauver votre dignité en pleine tempête !).
En conclusion : la route hivernale n’a rien d’un jeu de hasard ! S’informer, anticiper, s’équiper, c’est la clé pour des vacances ou trajets sereins, loin des mauvaises surprises… et surtout loin de l’amende ! Gardez un œil sur les panneaux, et rappelez-vous : face à la neige, la meilleure négociation, c’est la prudence.
