La France sous tension ? La Gendarmerie nationale lève le drapeau d’alerte. Si un engagement majeur à l’Est de l’Europe devait survenir, l’Hexagone pourrait bien vibrer sur une corde plus raide qu’à l’accoutumée. Préparez-vous : le mot d’ordre des autorités, c’est l’anticipation, sans perdre de vue la sérénité collective.
Risques d’agitation : la Gendarmerie sur ses gardes
La sonnette d’alarme a résonné sous les dorures de l’Assemblée. La Gendarmerie nationale, lors d’auditions parlementaires récentes, a mis sur la table la possibilité d’agitation en France en cas d’engagement soutenu à l’Est de l’Europe. Loin de céder à la panique, ces déclarations visent surtout une « défense opérationnelle du territoire » sans faille, couplée à une préparation accrue des forces.
Pour l’état-major militaire, il ne s’agit pas de jouer à la voyante, mais de marteler la nécessité d’être prêt face à des menaces pouvant surgir ici et ailleurs en même temps. Un art de la planification graduelle… et du sommeil léger !
L’équilibre sécurité-défense : inversion possible des rôles
Le général Hubert Bonneau, directeur général de la Gendarmerie nationale, n’a pas fait dans la demi-mesure devant les parlementaires. Il a rappelé que, lors de crises majeures, le traditionnel équilibre entre armées et gendarmerie pourrait s’inverser. Les armées pourraient alors soutenir largement les gendarmes, tout cela dans le cadre du fameux « continuum sécurité-défense ». Sous-entendu : face à la tempête, priorité à la coordination.
Bonneau a prévenu sans détour : un engagement à l’Est, et c’est tout le territoire national qui pourrait s’en ressentir. Les menaces envisagées ? Rien de folklorique :
- actions de « proxies » (groupes agissant indirectement),
- sabotages ciblés,
- manifestations,
le tout, attisé par une opinion publique qui ne suivra peut-être pas les yeux fermés. Bref, l’avertissement est préventif, pensé pour anticiper les « secousses » internes.
Avant même toute entrée en opération extérieure – imaginons la France en pays hôte, ses routes traversées par des matériels sensibles – ce risque est déjà là. Renforcer les unités alliées, par exemple, expose plus aux symboliques coups d’éclat. La Gendarmerie, de son côté, se charge alors de « couvrir le territoire de moyens » : présence, mobilité, renseignement, tout y passe pour freiner la casse avant qu’elle ne commence.
Entre menaces hybrides, mobilisation et modernisation
Le général Fabien Mandon, chef d’état-major des armées, a dessiné les contours d’une préparation à un possible « choc » moyen terme. Sur le podium des menaces : la Russie, toujours capable d’étendre le bras de la conflictualité sur le continent. Résultat : il faut muscler l’appui intérieur des forces de sécurité au rythme de la montée en puissance.
Au printemps, l’ex-direction du renseignement de la défense a observé une convergence de mouvances radicales :
- groupes antimilitaristes,
- militants pro-palestiniens,
qui se sont déjà illustrés contre la base industrielle de défense, via tags, tracts, et campagnes médiatiques. Pas de bruits de bottes, mais une conflictualité de fond qui gonfle lentement la crainte d’un risque d’agitation diffus.
Des relais syndicaux sont évoqués dans certaines tentatives de déstabilisation – sans preuve ni nom sur la table. Un tract dénonçant l’industrie d’armement aura suffi à éclairer les méthodes.
Pour tenir le terrain, priorité au maillage serré. Mais gare : la phase de montée en puissance pèsera lourdement sur les unités, impactant directement la sécurité intérieure. Manifestations, sabotages ou pressions sur sites stratégiques appellent une réactivité de tous les instants, une sacrée endurance, et une coordination solide entre services.
Des moyens renforcés pour tenir le choc
Rien ne se fait sans matériel. La Gendarmerie prévoit donc :
- le remplacement de 22 000 fusils d’assaut (budget : 110 millions d’euros),
- une rénovation du parc d’équipements « militaires » (enveloppe globale : 800 millions d’euros),
- l’acquisition de monoculaires de vision nocturne,
- des armes tactiques pour la gendarmerie mobile.
Vision nocturne, mobilité dopée, interopérabilité avec l’armée : toutes ces innovations mêlent dissuasion et surveillance, et veulent empêcher toute agitation naissante ou sabotages en série. L’objectif ? Préserver la continuité des activités stratégiques, mission pas franchement optionnelle…
Conclusion : dans l’ambiance générale, la surveillance doit être de tous les instants. Les remèdes ?
- Planification par étapes,
- Protection renforcée des sites critiques,
- Coopération tous azimuts avec armées et acteurs locaux.
Les autorités misent tout sur l’anticipation, des signaux faibles à la sécurisation des flux sensibles. Si l’agitation survient, priorité à la liberté d’action, au respect de la proportionnalité… et, surtout, à la confiance du public ! Voilà une partition délicate à jouer, mais essentielle si l’on veut garder la France sur ses rails.
