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    Voici le premier tour du monde sous-marin : « Redwing » va-t-il battre tous les records 503 ans après Magellan ?

    29 novembre 20255 minutes
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    Imaginez Magellan, moustache au vent sur le pont d’un galion, observant médusé un minuscule sous-marin jaune sans hélice qui entreprend de tourner autour du monde… 503 ans plus tard, la circumnavigation s’apprête à vivre une révolution discrète, silencieuse et audacieuse avec « Redwing », le premier glider sous-marin autonome à défier les océans. Est-ce le début d’une saga qui balaye tous les records – tout en glissant sous la surface ? Accrochez vos ceintures de natation : voilà le récit d’un exploit sous-marin qui promet d’écrire une page d’histoire !

    Redwing : le petit sous-marin qui voit grand

    Il tient plus du taille-crayon high-tech que du sous-marin nucléaire, et pourtant… À seulement 2,57 mètres de long pour 171 kilos, Redwing s’apprête à rejoindre la légende des grandes explorations marines, à la suite de Magellan (ou de son équipage, pour être honnête, car Magellan lui-même n’a pas bouclé le tour). Ce glider océanique, développé par Teledyne Marine en partenariat avec l’Université Rutgers du New Jersey, va tenter l’impensable : le premier tour du monde sous-marin autonome de l’histoire.

    Point de turbo, ni la moindre hélice en vue ! Redwing ne « nage » pas non plus au sens classique : il se déplace en jouant avec sa flottabilité. Un piston interne rempli de gaz comprimé le rend tour à tour plus lourd ou plus léger que l’eau. Lorsqu’il s’alourdit, il plonge tout en douceur jusqu’à 1 000 mètres de profondeur ; quand il s’allège, il remonte lentement, dessinant un mouvement en dent de scie au rythme placide de 0,75 nœud – soit 1,3 km/h (patience, il va loin, pas vite).

    Ce déplacement à la cool, allié à la capacité de profiter des courants tels un voilier sous-marin, permet de minimiser bruit, carburant et résistance. Et si un menu problème de trajectoire surgit, de petites hélices d’appoint peuvent aider – mais on réserve ça pour les grands moments de crise, façon joker technique.

    Une expédition longue durée… et pleine de pièges

    Depuis les années 1990, des gliders laborieux auscultent l’océan. Pourtant, aucun n’avait encore osé le marathon de cinq ans autour du globe. Le secret de Redwing tient en un mot : batteries, et pas n’importe lesquelles ! Sa coque profilée regorge de modules énergétiques surdimensionnés capables de tenir près de deux ans sans recharge. À mi-parcours, une escale est prévue pour remplacer tout ça – on connaît le respect de Redwing pour l’endurance, mais il faut bien recharger les accus !

    La mission, orchestrée avec la rigueur d’un chef d’orchestre marin, implique chaque jour des échanges par satellite. Redwing fera surface deux fois quotidiennement pour transmettre ses données et recevoir ses nouveaux ordres de marche. Derrière les écrans, une équipe de chercheurs de Teledyne Webb Research et d’étudiants de Rutgers veille au grain, surveillant sans relâche la trajectoire du minirobot, point clignotant entre deux continents. Au total :

    • 5 ans d’expédition
    • 73 000 kilomètres à parcourir
    • Des milliers de points de mesures océanographiques

    L’itinéraire n’a rien du road trip improvisé : départ de la côte est américaine, passage par les Canaries, Le Cap, l’Australie occidentale, la Nouvelle-Zélande, les îles Falkland, peut-être le Brésil, puis retour à Cape Cod. Un hommage vibrant à Magellan, certes, mais aussi un passage dans des zones encore mystérieuses, dont température, salinité ou courants restent à démystifier.

    De vrais dangers… et des missions cruciales

    Si Redwing ne craint pas les tempêtes – il glisse sagement à l’abri des vagues sous la surface – d’autres menaces pèsent :

    • Filets de pêche
    • Cargos et navires peu regardants
    • Algues envahissantes
    • Requins curieux (parfois attirés par les signaux acoustiques : « certains gliders ont déjà été perdus à cause de morsures », rappelle Alexander Phillips du National Oceanography Centre)

    Le pire ennemi se nomme toutefois biofouling : un phénomène où micro-organismes, algues et coquillages adhèrent à la coque, ralentissant Redwing jusqu’à le rendre inopérant. Mission difficile, donc, mais la perspective est gigantesque : récolter des millions de données sur la température, les courants et la densité dans des régions rarement explorées.

    Cerise sur le sonar : ces informations seront partagées en temps réel avec des universités et écoles du monde entier, permettant d’affiner notre compréhension du rôle crucial des océans dans le réchauffement climatique.

    Un nouvel âge pour la science des océans

    Redwing n’est pas qu’un robot : c’est le fer de lance d’une science patiente, économique et éco-responsable. Au lieu des grands navires assoiffés de carburant, il avance seul, guidé par la physique et la précision de ses instruments. L’histoire ne commence pas avec lui : déjà en 2009, Scarlet Knight RU27, autre glider made in Rutgers, relia New Jersey et Galice en 221 jours. En 2011, la mission PacX Wave Glider effectua, elle, un San Francisco-Australie de 16 000 kilomètres, portée par les vagues et le soleil. Ces engins, parfois anonymes, forment les pionniers de la robotique océanique et préparent le terrain à l’exploit du Redwing.

    S’il réussit, Redwing aura ainsi bouclé la première circumnavigation sous-marine autonome de l’histoire. Lente, silencieuse, obstinée… Une prouesse à l’échelle de l’humain, mais sous la mer. Magellan n’a qu’à bien se tenir : la prochaine légende voyage sans équipage – et sans bruit !

    ★★★★★

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    Mathias Gerdy

    Après avoir fait ses premiers pas dans la presse féminine, Mathias Gerdy a fondé le site Gayvox en tant que journaliste indépendant pour écrire sur ce qui lui tenait à cœur : la cause LGBT.

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