Depuis la rentrée, un nouveau nom circule et fait frissonner plus d’une narine en France : le variant « Frankenstein ». Mais contrairement au monstre, celui-ci ne hante pas les châteaux, il préfère plutôt nos salons, bureaux et transports en commun. Très contagieux, souvent pris pour une vilaine grippe, le variant XFG (alias Stratus ou Frankenstein) agite les discussions… et soulève de vraies questions sanitaires. Voici le point sur ce variant qui, sans être plus dangereux qu’un autre, possède des signes qu’il vaut mieux garder à l’œil, dans la vraie vie comme dans les histoires fantastiques.
Variant Frankenstein : de quoi s’agit-il vraiment ?
Difficile de passer à côté : depuis quelques semaines, le Covid-19 refait parler de lui, avec en vedette deux nouveaux variants dans l’Hexagone : XFG (dit « Stratus » ou « Frankenstein ») et NB.1.8.1 (surnommé « Nimbus »). Le premier attire particulièrement l’attention des médecins, puisqu’il s’agit d’une mutation hybride directement issue de deux souches du SARS-CoV-2, dans la lignée d’Omicron.
- Il est plus contagieux que ses prédécesseurs.
- Il circule rapidement dans de nombreux foyers français.
- Il peut contourner partiellement notre immunité, d’où sa capacité à toucher même les plus prudents.
La (relative) bonne nouvelle ? Il n’occasionnerait pas davantage de formes graves que les autres variants, mais ses symptômes sont parfois trompeurs. Attention, il sait se déguiser en « gros rhume » et profiter des moments d’inattention !
Le piège du symptôme banal : pourquoi ces signaux doivent alerter
Selon le Dr Roger Henderson, médecin généraliste britannique, les signes de ce variant ressemblent à s’y méprendre à ceux d’une mauvaise grippe ou d’un gros rhume. « Il peut être difficile de faire la différence sans passer de test », confie-t-il à MyLondon News. C’est pour cette raison que, bien que souvent bénins, quatre symptômes doivent conduire à consulter un médecin immédiatement. Voici la liste à punaiser sur votre frigo (ou à garder dans un coin de tête, pour les adeptes du numérique).
Les 4 symptômes majeurs à ne jamais ignorer
- Des difficultés à respirer
Si l’on devait retenir un seul conseil, ce serait celui-là : toute sensation de manque d’air, d’essoufflement inhabituel ou de douleur à la respiration impose de consulter. Ce signe traduit une possible atteinte des voies respiratoires, aggravée rapidement par le virus. Quand respirer devient un effort, même en montant quelques marches, on n’attend pas : on appelle son médecin ou les urgences. Ce symptôme reste le premier indicateur d’une évolution vers une forme plus grave, surtout chez les plus fragiles. - L’impossibilité de s’alimenter ou de s’hydrater normalement
Autre signal sérieux, parfois minimisé : si vous ne pouvez plus garder les liquides, ou si manger devient mission impossible, attention. Perte d’appétit et fatigue intense sont bien connues, mais peuvent entraîner rapidement une déshydratation, aggravant l’infection. Les personnes âgées, enceintes ou déjà fragiles sont les plus à risque. Surveillez particulièrement la bouche sèche, les nausées ou les étourdissements. Persistance au-delà de 24h : consultez sans tarder. - Des troubles cognitifs passagers (fatigue extrême, confusion)
Si tout devient confus, que le brouillard mental s’installe ou que se concentrer relève de l’exploit, il ne faut surtout pas banaliser. Cette confusion peut révéler une lutte intense de l’organisme contre l’infection, ou un manque d’oxygène. Ce signal doit particulièrement alerter chez les enfants, les aînés et les personnes avec des maladies chroniques. Si une aggravation brutale survient après plusieurs jours de symptômes, consultation urgente ! - Une aggravation soudaine après une amélioration
Cerise sur le gâteau (sans le plaisir) : parfois, on croit aller mieux, puis les symptômes reviennent de plus belle, avec fatigue intense, toux persistante ou douleur thoracique. Ce rebond traduit parfois une réaction inflammatoire ou une surinfection bactérienne. Bref, n’attendez pas le générique de fin : si fièvre et symptômes revenaient après quelques jours de répit, il faut consulter pour éviter les complications.
Un variant à surveiller, sans paniquer
Le variant Frankenstein, même s’il fait grand bruit, reste le plus souvent comparable à une grosse grippe. Mais ses symptômes singuliers, facilement ignorés ou minimisés, imposent de rester attentif. Le Dr Henderson rappelle l’importance des autotests, qui permettent de le détecter efficacement ; et même si le test est négatif, cela ne garantit pas à 100 % l’absence d’infection. Si l’un des quatre signaux d’alerte apparaît, mieux vaut jouer la prudence. Après tout, dans la lutte contre le Covid, le meilleur réflexe reste d’écouter son corps et de consulter sans attendre en cas de doute. Un conseil finalement beaucoup plus rassurant que n’importe quelle histoire de monstre : prenez soin de vous, et gardez la tête froide… même en cas de gros rhume !
