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    C’est officiel : ce chanteur risque la prison pour ces paroles d’amour jugées « obscènes »

    25 septembre 20254 minutes
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    C’est officiel : Mabel Matiz dans la tourmente judiciaire turque pour une chanson d’amour

    Quand l’art fait battre le cœur, il arrive qu’il fasse aussi valser les tribunaux ! En Turquie, Mabel Matiz, chanteur plusieurs fois primé et adoré du public, découvre à ses dépens que quelques paroles d’amour peuvent mener tout droit… vers la case justice. Le ministère turc de l’Intérieur vient en effet d’annoncer avoir déposé plainte pour « obscénité » contre lui, un nouvel épisode dans une série noire pour la liberté d’expression artistique au pays du Bosphore.

    « Épuisé », mais aussi épinglé

    Tout commence le 5 septembre avec la sortie de « Perperisan » (qui signifie « Épuisé » en turc). Mabel Matiz, 40 ans, chanteur populaire et ouvertement homosexuel, y évoque une histoire d’amour entre deux hommes, parsemée de métaphores et d’images poétiques. Le refrain, loin de la grivoiserie mais riche en symbolique, déclare :

    • « Je souhaite être mise à nu et placée sur un oreiller avec lui »
    • « Qu’ils me trouvent épuisé »
    • « Alors qu’ils me crucifient »

    Des mots jugés inacceptables par le gouvernement islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan. Selon le code pénal turc, Mabel Matiz risque désormais de six mois à deux ans de prison pour avoir, selon l’interprétation des autorités, exposé les enfants « aux images, textes ou mots obscènes ».

    Entre plainte officielle et course à la censure

    L’engrenage judiciaire ne s’arrête pas là. À la plainte du ministère de l’Intérieur a succédé une demande du ministère de la famille d’interdire l’accès à la chanson sur les plateformes comme YouTube, Spotify et Apple Music. Pour le moment, d’après l’ONG Engelliweb qui défend les droits numériques, aucune de ces plateformes n’a encore obtempéré.

    Mabel Matiz n’est pas resté silencieux face à la tempête. Sur X, il a tenu à rappeler le véritable esprit de sa création :

    « Cette chanson, inspirée des traditions populaires, raconte une histoire d’amour par métaphores. Elle a un style narratif malicieux que mes auditeurs connaissent bien. »

    Croisade pour les valeurs familiales : artistes sous pression

    Cet épisode s’inscrit dans un climat judiciaire tendu pour les créateurs en Turquie. Depuis que Recep Tayyip Erdogan a inauguré en mai la « Décennie de la famille » pour contrer la dénatalité — avant de proclamer 2025 « Année de la famille » —, la « perversion LGBT » et toute voix dissonante dans le domaine de l’art semblent être dans le viseur du pouvoir.

    • Le groupe musical turc Manifest fait aussi l’objet d’une enquête pour « actes obscènes ».
    • La scénariste de la très populaire série télé Kizilcik Serbeti (« Sorbet de cornouiller ») a été brièvement détenue, un procureur l’accusant d’« incitation à la prostitution » pour certains propos dans la série.
    • Le Haut conseil turc de l’audiovisuel (RTUK) a lancé une enquête administrative contre la même série, l’héroïne y ayant une relation avec son beau-frère, provoquant la réécriture du scénario.

    Des pratiques dénoncées par plusieurs organisations, telle l’ONG « Nous allons arrêter les féminicides » :

    « Le pouvoir politique utilise la censure et l’oppression pour imposer son propre mode de vie. Il tente de réduire au silence les voix des femmes, des personnes LGBTQ+, des artistes et des dissidents », s’indigne-t-elle.

    Ce n’est ni la première, ni la dernière fois que le spectre de la « défense des valeurs familiales » est brandi pour justifier une pression accrue sur la scène culturelle. Plusieurs artistes se sont récemment retrouvés sous le feu des procédures judiciaires au nom de la protection de l’ordre public.

    À suivre : la culture jugée… mais pas muselée !

    Le cas de Mabel Matiz n’est donc que le dernier d’une longue liste, tristement révélatrice de l’étau qui se resserre sur la liberté créative en Turquie. Alors, que faire quand une simple chanson devient un acte de bravoure ? Pour l’instant, malgré les intimidations, ni Matiz ni ses collègues ne semblent prêts à chanter en chuchotant. Les plateformes, elles, n’ont pas (encore) cédé le micro.

    En attendant la décision de justice, une chose est sûre : la mélodie de l’amour n’a pas dit son dernier mot – et ce, même entre deux coups de cymbale judiciaire.

    ★★★★★

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    Mathias Gerdy

    Après avoir fait ses premiers pas dans la presse féminine, Mathias Gerdy a fondé le site Gayvox en tant que journaliste indépendant pour écrire sur ce qui lui tenait à cœur : la cause LGBT.

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