Lorsque les Jeux Olympiques de Paris accueilleront leurs cérémonies d’ouverture, ce sera un flash-back sur 1984 (l’année, pas le livre).
C’est parce que la Russie ne sera pas là.
En octobre dernier, le Comité international olympique a suspendu le Comité olympique russe des Jeux de 2024 en raison du fait que le ROC « incorpore quatre organismes sportifs représentant les régions de l’Ukraine ».
Le CIO a conclu que cette action « constitue une violation de la Charte olympique car elle viole l’intégrité territoriale du (Comité national olympique) d’Ukraine ».
La semaine dernière, le Tribunal arbitral du sport a rejeté l’appel de la Russie contre la suspension. Cela signifie que la Russie n’aura aucune présence officielle à Paris cet été, pas même sous le pseudonyme de « Comité olympique russe » qu’elle a utilisé pour participer aux Jeux de Tokyo.
Essentiellement, le CIO vient de dire à Vladimir Poutine un « Au revoir, Felicia ». Et a survécu pour raconter l’histoire après l’avoir appelé Felicia.
Grâce à cette suspension, les athlètes russes peuvent techniquement toujours se qualifier et concourir aux Jeux olympiques de Paris. Mais ils concourront dans la catégorie encore plus vague des athlètes individuels neutres.
Ainsi, si vous voyez des Olympiens brandir une bannière vierge portant l’inscription « DRAPEAU », vous saurez d’où ils viennent.
Grâce à cette décision, la Russie n’aura plus de présence reconnue aux Jeux olympiques pour la première fois depuis 1984, lorsque l’Union soviétique avait boycotté les Jeux de Los Angeles. Ils l’ont fait en représailles au refus des États-Unis de participer aux Jeux olympiques de Moscou de 1980, suite à l’invasion soviétique de l’Afghanistan.
Comme le dit le dicton (peut-être apocryphe) de Mark Twain : « L’histoire ne se répète pas, mais elle rime souvent ».
Comme on pouvait s’y attendre, la Russie prend cette décision aussi bien que Poutine après avoir entendu le mot « niet ».
Dans une réponse officielle, le ROC a déclaré : « Cette décision du TAS est une preuve supplémentaire que la discrimination civile et sportive dirigée contre les Russes a atteint une ampleur sans précédent à l’approche des Jeux de Paris. »
Peut-être que la Russie pourra se consoler en sachant qu’elle sera favorisée pour remporter l’or chaque fois que le CIO fera de « Cry me a river » une épreuve olympique.
La Russie a la possibilité de faire appel devant la Cour suprême suisse, mais n’a pas annoncé si elle le ferait ou non.
Pour les fans LGBTQ, les Jeux olympiques allaient déjà être un incontournable de toute façon. Mais maintenant que le CIO a dit à Poutine « Merci, ensuite », il y aura une couche supplémentaire de schadenfreude qui devrait rendre les Jeux encore plus agréables.