Le secrétaire à la Justice et vice-Premier ministre Dominic Raab. (AFP via Getty/ NIKLAS HALLE’N)
Le secrétaire à la Justice et vice-Premier ministre Dominic Raab aurait l’intention d’héberger des prisonniers trans en fonction de leurs organes génitaux.
Une histoire publiée par Le courrier du dimanche a cité une foule de « sources » et « d’initiés » qui ont rapporté que Raab avait développé une politique pour « interdire » les femmes trans des prisons pour femmes.
L’histoire était accompagnée de photos de Karen White, une prisonnière transgenre qui a été reconnue coupable d’avoir agressé sexuellement des femmes en prison. Les crimes ont eu lieu il y a plusieurs années, mais White est encore régulièrement présentée par les médias comme la preuve que les femmes trans hébergées dans les prisons pour femmes sont des prédatrices.
Malgré l’alarmisme, selon le ministère de la Justice, il y a 146 femmes trans détenues dans toute l’Angleterre et le Pays de Galles, en avril 2021.
Parmi celles-ci, seules trois sont hébergées dans des prisons pour femmes, les autres étant contraintes de rester dans des établissements pour hommes.
Plus de préjugés de la part du gouvernement. Encore une fois, tous les prisonniers trans sont touchés par un seul individu. Et quelques infos sur ce qui rend vraiment les prisons dangereuses (et ce ne sont pas les personnes trans) : https://t.co/bPf93Uw8xs https://t.co/Qqi48MflH7
— Trans Actual (@TransActualUK) 7 août 2022
Donnant un peu plus de détails, un porte-parole du ministère de la Justice a déclaré au journal qu’il y aurait des changements de politique en ce qui concerne les détenus trans et qu’une distinction serait basée sur les organes génitaux. Des exceptions seraient faites si elles étaient signées par un ministre.
Ils ont déclaré: «Après avoir examiné les dispositions en juillet, le secrétaire à la justice a ordonné des changements afin que les prisonniers transgenres ayant des organes génitaux masculins ne soient pas hébergés avec d’autres femmes nées biologiquement dans le domaine de la prison pour femmes, sauf autorisation expresse d’un ministre.
« Une fois confirmé par le nouveau gouvernement en septembre, il serait mis en œuvre dès que possible. »
Le courrier du dimanche a également signalé que la politique signifiera que les femmes trans pourront être retirées des établissements pour femmes, même si elles y sont déjà hébergées.
En 2021, la Haute Cour britannique a réaffirmé que les femmes trans devraient être hébergées dans des prisons pour femmes.
Le contrôle judiciaire contre le gouvernement a été lancé en 2020 pour déterminer si la politique du ministère de la Justice sur la prise en charge et la gestion des détenus trans était discriminatoire à l’égard des femmes cis.
Dans cette affaire, le juge a statué que les politiques inclusives pour les personnes trans sont « capables d’être appliquées légalement et d’une manière qui n’implique pas d’ingérence injustifiée ou disproportionnée dans les droits des femmes détenues par la Convention ».
