Le président russe Vladimir Poutine. (Natalya Zamboska/Agence Anadolu via Getty Images)
Le président russe Vladimir Poutine a consacré une partie de sa conférence de presse de fin d’année à comparer les personnes trans à la pandémie de coronavirus.
Sonnant une note haineuse pour couronner une année vraiment décourageante pour les Russes homosexuels, Poutine a prononcé jeudi (23 décembre) son discours marathon annuel de quatre heures à la nation.
Répondant aux questions des plus de 500 journalistes présents, un journaliste du média contrôlé par l’État RT a apparemment lu une carte de bingo de droite, demandant à Poutine son point de vue sur les « problèmes de la société occidentale », « annuler la culture » et les points de vue de JK Rowling sur l’identité de genre.
« C’est comme la pandémie de coronavirus », a répondu Poutine. « De nouvelles souches apparaissent, nous ne pouvons pas y échapper. Il est nécessaire de trouver des contre-mesures efficaces.
« Si quelqu’un pense que les femmes et les hommes sont la même chose, alors soyez mon invité. Mais il y a du bon sens.
« Je m’en tiens à l’approche traditionnelle selon laquelle une femme est une femme, un homme est un homme, une maman est une maman et un papa est un papa. »
Le président Poutine a également balancé des athlètes trans tels que Laurel Hubbard, l’haltérophile qui a participé aux Jeux olympiques de Tokyo 2020 cette année.
Poutine a fait l’affirmation absurde que le sport féminin « cessera d’exister » après la participation d’Hubbard.
« Un homme se déclare femme et participe à des compétitions d’haltérophilie, disons, ou d’un autre sport », a-t-il déclaré.
« Le sport féminin cessera d’exister. Il doit y avoir une sorte de bon sens. »
Se répétant, il a ajouté : « Je soutiens une approche traditionnelle, où un homme est un homme et une femme est une femme. Maman est maman et papa est papa.
Vladimir Poutine cible depuis longtemps les personnes LGBT+ avec sa rhétorique et ses actions amères, sa haine amplifiée par le Kremlin, les médias, l’Église orthodoxe et même les écoles. Les législateurs, quant à eux, dénoncent les personnes LGBT+ comme des « extrémistes » à éliminer.
Mêlant sa nostalgie soviétique au conservatisme social, Poutine a traité la vie des Russes homosexuels comme un problème brûlant, souvent dans le but d’amplifier le soutien à son gouvernement apparemment à toute épreuve.
Ce n’est que plus tôt cette année que Poutine a menacé d’interdire davantage l’égalité du mariage et l’adoption homosexuelle (déjà interdite) et d’effacer légalement les personnes trans.
Les politiques, des amendements au Code de la famille russe, ont été élaborées pour susciter un soutien à un référendum constitutionnel qui a eu pour effet de permettre à Poutine de régner potentiellement dans les années 2030.
La sénatrice Yelena Mizulina, l’architecte du projet de loi sur la propagande gay de 2012 qui interdit la « promotion » des vies LGBT+ auprès des mineurs, a été le fer de lance des propositions.
Au grand soulagement de beaucoup, cependant, le cabinet russe a rejeté les amendements.