Georg Baetzing, évêque de Limbourg et président de la Voie synodale et président de la Conférence épiscopale allemande, prend la parole lors d’une conférence de presse au début de la troisième Assemblée synodale des catholiques allemands. Lors de l’assemblée synodale, les catholiques allemands ont abordé des structures qui ont pu contribuer à ce que les abus sexuels sur des enfants et des adolescents soient passés inaperçus pendant si longtemps. Des réformes concrètes doivent être faites à la fin du processus. Sébastien Gollnow/dpa
La dernière d’une série de conférences visant à réformer l’Église catholique allemande s’est achevée samedi à Francfort, plusieurs décisions concrètes sur la réforme de l’Église ayant été approuvées par les délégués.
Le président de la Conférence épiscopale allemande, Georg Bätzing, a qualifié la réunion de trois jours à Francfort de « grand succès ».
« Nous changeons les actions concrètes de l’Église, et j’ai grand espoir que nous réussirons à percer dans une culture changée : clairement plus participative, plus juste, avec une responsabilité partagée pour tous.
L’Assemblée synodale a décidé d’offrir aux membres de l’Église une plus grande contribution à la sélection de nouveaux évêques à l’avenir, et a également discuté en détail de la position de l’Église sur la sexualité et le célibat.
Le débat était opportun, venant comme il l’a fait dans le sillage de la récente initiative #OutInChurch, dans laquelle 125 employés d’église se sont révélés LGBTQ.
Il y avait un soutien majoritaire clair pour un texte qui reconnaissait l’homosexualité comme une identité sexuelle de valeur égale à l’hétérosexualité, et qui soutenait que personne ne devrait se voir refuser une charge ecclésiastique ou une ordination sacerdotale en raison de sa préférence sexuelle.
L’assemblée s’est également prononcée en faveur de la bénédiction des partenariats homosexuels, de l’admission de prêtres mariés et de la nomination de femmes diacres.
Beaucoup de ces déclarations ne sont que des expressions d’opinion du synode qui ne pourraient entrer en vigueur sans l’action du Vatican.
La conférence a été éclipsée par un rapport indépendant publié le mois dernier détaillant les allégations généralisées d’abus et d’inconduite sexuels d’enfants pendant des décennies dans l’archidiocèse de Munich et Freising.
Les revendications atteignent aussi haut que le Vatican, après qu’il a été révélé que le pape émérite Benoît XVI – le cardinal Joseph Ratzinger – avait fait une fausse déclaration pendant son mandat d’archevêque de Munich, entre 1977 et 1982, concernant son implication dans l’examen du cas d’un prêtre accusé d’abus.
L’assemblée de cette semaine à Francfort a réuni 69 évêques, 69 représentants du Comité central des catholiques allemands (ZdK) et 92 représentants de divers groupes professionnels catholiques.