Daniel Comensoli devant son appartement en 2017 (Daniel Comensoli / Facebook)
Julie Passas, une politicienne australienne qui a été condamnée à une amende il y a deux ans pour avoir prétendument comparé le drapeau de la fierté de son voisin à celui de l’Etat islamique, fait face à de nouveaux appels à la désélection.
La conseillère de Sydney a été reconnue coupable de «diffamation homosexuelle illégale» en 2019 après avoir déclaré que le «drapeau arc-en-ciel» que son voisin accroché à son balcon «était aussi offensant que le drapeau de l’Etat islamique». Elle a nié avoir fait la comparaison, mais a été condamnée à verser 2 500 dollars d’indemnisation à son voisin, Daniel Comensoli.
Deux ans après l’incident, le maire d’Inner West, Darcy Byrne, appelle le parti libéral à s’opposer à la candidature de Julie Passas aux prochaines élections municipales de septembre. Il a écrit dans un article sur Facebook vendredi 9 avril que «personne qui diffamerait de manière homosexuelle son voisin ne devrait occuper une fonction publique dans l’Inner West ou ailleurs».
«L’Inner West est le cœur battant de la communauté LGBTIQ de Sydney et est célèbre pour sa diversité et son inclusion», a déclaré Byrne. «Il ne devrait pas y avoir de place pour le sectarisme parmi les élus ici.»
À ce titre, il a appelé le parti libéral de la Nouvelle-Galles du Sud à «faire ce qu’il faut et à annuler immédiatement la présélection du conseiller Passas comme candidat libéral».
Juste un jour avant d’appeler Julie Passas à être démise de sa candidature aux prochaines élections, Darcy l’a accusée d’avoir conspiré pour le faire démettre de ses fonctions de maire avec un autre membre du conseil.
La réclamation est intervenue après que le directeur général sortant de l’Inner West Council, Brian Barrett, ait déclaré que Byrne avait un entourage personnel d’une valeur de plus de 538000 dollars par an, Le Sydney Morning Herald signalé.
En réponse, Byrne a accusé Barrett de s’être coordonné avec Julie Passas pour faire déposer une motion en vue d’une prochaine réunion du conseil afin de le démettre de ses fonctions. Mais Passas a nié «catégoriquement» l’allégation, affirmant que l’affirmation selon laquelle elle «avait conspiré avec Brian est absolument choquante».
Julie Passas est depuis longtemps une figure politique controversée dans la région.
En 2020, elle a été condamnée à payer 11213 $ à un autre membre du parti libéral après l’avoir accusé d’avoir battu sa femme lors d’une assemblée générale annuelle du Parti libéral en 2016. Le site d’information australien news.com.au a rapporté que Julie Passas était décrite comme un «puits -connu agitateur »par le juge de la Cour suprême. Elle a été reconnue coupable de diffamation après avoir affirmé que Robert Balzola, un collègue du Parti libéral, était un «criminel» qui «battait sa femme».
RoseActualités a contacté le Parti libéral et Julie Passas pour commenter cette évolution.