Rentrée 2025 : les étudiants face à la flambée des dépenses, pendant que les aides, elles, font du surplace.
3 227 euros pour étudier : quand la note ne cesse de grimper
Étudier en 2025 s’annonce, une fois de plus, comme un marathon… mais du portefeuille ! Selon la Fage, un étudiant devra en moyenne débourser 3 227 euros pour une année universitaire. C’est 2,21% de plus qu’en 2024. Pas de quoi sabrer le champagne pour fêter la rentrée, surtout lorsque, du côté des aides, rien ne bouge !
Ce montant, le syndicat étudiant Fage le rappelle, doit choquer et alerter. Il représente « un réel frein à l’émancipation de nombreux jeunes, qui doivent choisir quotidiennement entre avoir un logement décent, se nourrir ou étudier ». Choix cornéliens et ambiance anxiogène garanties…
Quels sont ces fameux frais qui plument les étudiants ?
La Fage distingue deux grands types de frais :
- Les frais de vie courante : loyer (encore et toujours le poste n°1), charges, alimentation, loisirs, transports, téléphonie & Internet, vêtements, produits d’hygiène… Bref, tout ce qui rythme la vie quotidienne.
- Les frais spécifiques à la rentrée universitaire : frais d’inscription, CVEC, frais d’agence, assurance logement, complémentaire santé, achat de matériel pédagogique.
Dans la dernière enquête de la Fage, ce sont ces frais spécifiques qui grimpent le plus rapidement : ils atteignent 1 986 euros en moyenne par étudiant, soit une hausse de 3,5% en un an ! Le matériel pédagogique, par exemple, a pris 8,4%. Les frais d’inscription et la CVEC, eux, augmentent de près de 2%, s’élevant ainsi à 178 euros (licence), 254 euros (master), 398 euros (doctorat), auxquels s’ajoutent 105 euros de CVEC. À ce rythme, bientôt, il faudra vendre un rein pour s’inscrire ! (Rassurez-vous toutefois, les étudiants boursiers restent exonérés de ces frais.)
Notons aussi l’explosion de certaines dépenses annexes : les frais de menstruations bondissent de près de 30%. Les distributeurs de protections périodiques gratuites pourraient soulager ce poids, mais ils ne sont pas généralisés. Faute de budget, certains établissements n’ont pas pu les installer ou les remplir…
Le logement : le trou noir du budget étudiant
Le principal poste de dépense, c’est le logement : 581 euros en moyenne par mois (en hausse de 3%). En Île-de-France, on grimpe à près de 700 euros. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la quête du logement vire souvent au parcours du combattant :
- Faible proportion de logements CROUS
- Loyers exorbitants
- Insalubrité cachée
- Passoires thermiques
De quoi transformer la recherche d’appart’ en sport extrême (sans la médaille à la fin, hélas). Résultat ? À quelques jours de la rentrée, de nombreux étudiants restent sans toit, sautent des repas et attaquent l’année universitaire dans l’anxiété. Maëlle Nizan, présidente de la Fage, tire la sonnette d’alarme sur cette situation récurrente.
Pourquoi les aides, dont les APL, n’arrivent pas à suivre ?
Malgré la hausse (continue…) du coût de la rentrée, les enveloppes d’aides sociales sont gelées. Pas d’ajustement prévu face à l’inflation ni à la flambée des frais. Les APL, censées apporter un coup de pouce, ne suffisent visiblement pas à combler l’écart, surtout avec la hausse continue des loyers, la saturation des logements étudiants et les dépenses annexes qui explosent.
La Fage réclame des mesures structurelles, notamment la pérennisation nationale de l’encadrement des loyers et, côté villes, une attention au tarif des transports pour les jeunes. Mais pour l’instant, la réforme des bourses attend toujours son second souffle…
En résumé, la rentrée universitaire 2025 s’annonce tendue pour nombre d’étudiants : l’inquiétude prime, le budget flambe et les aides piétinent. Pour affronter la tempête, une seule solution : garder la tête froide, s’informer sur toutes les aides possibles (privilégier les petits plaisirs gratuits !) et, surtout, ne pas hésiter à pousser la porte des associations étudiantes pour trouver conseils, soutien et parfois, un peu de réconfort… en attendant mieux !
