Le photographe Thomas Mundell et le mannequin Yann font tourner les têtes avec deux nouvelles séries qui rendent hommage aux monuments du cinéma queer tout en leur donnant une touche contemporaine. Les projets honorent l'héritage de James Bidgood Narcisse rose et Rainer Werner Fassbinder Querelledeux œuvres qui ont remodelé la narration visuelle queer.
Hommage onirique à Narcisse rose
La première série réinvente Narcisse rosele classique underground de Bidgood de 1971, connu pour sa représentation luxuriante et hautement stylisée de la fantaisie érotique. La photographie de Mundell canalise les palettes de couleurs vives, l'éclairage théâtral et la composition sensuelle du film, créant des images à la fois nostalgiques et entièrement nouvelles.
« Narcisse rose « Nous avons défini la fantaisie visuelle queer pendant des décennies », a déclaré Yann. « Nous voulions traduire ce sentiment d'opulence et de désir pour un public moderne, célébrant la liberté d'expression dans l'identité et l'art queer. »
La série fait un clin d’œil à des photographes emblématiques comme Pierre et Gilles tout en s’affirmant dans la culture visuelle queer contemporaine. Il explore l’identité, la performance et l’intimité, fusionnant l’érotique et l’artistique d’une manière résolument audacieuse.













Revisiter Querelle et complexité queer
Le deuxième projet s'appuie sur celui de Fassbinder Querelleun film qui remettait en question les idées conventionnelles sur la masculinité, le désir et la moralité dans les années 1980. Les photographies de Mundell réinterprètent ses thèmes provocateurs pour la génération queer d'aujourd'hui, soulignant la tension entre vulnérabilité et pouvoir érotique, ambiguïté morale et découverte de soi.
« Querelle « C'était révolutionnaire en son temps », a déclaré Yann. « Nous voulions explorer ces mêmes thèmes tout en montrant la complexité de la vie queer aujourd'hui : sa liberté, sa visibilité et son astuce. »
La série embrasse le drame cinématographique, avec des contrastes saisissants, des jeux d'ombres et des compositions audacieuses qui évoquent l'énergie sombre et poétique du film.
















Faire le pont entre le passé et le présent
Ensemble, les deux séries montrent comment la culture visuelle queer continue d'évoluer tout en honorant ses fondements. Le travail de Mundell démontre que le langage esthétique et émotionnel de ces films classiques reste pertinent, inspirant de nouvelles conversations sur le désir, l'identité et la créativité dans l'art LGBTQ+.
Ces projets sont plus que des récréations ; ils célèbrent l'art queer à travers les générations, un dialogue entre le passé et le présent qui invite le public à réfléchir au chemin parcouru par la narration queer et à sa direction future.
