Gayvox
    • Facebook
    • Instagram
    Gayvox
    Contact
    • Actualités
    • Lifestyle
    • Culture
      • Musique
      • Films
      • Télévision
    • Fashion
    • Drag
    • Originals
    • À propos
    Gayvox
    Accueil » Pour tous » Règles douloureuses : il est temps d’en finir avec le tabou et la souffrance ignorée

    Règles douloureuses : il est temps d’en finir avec le tabou et la souffrance ignorée

    14 novembre 20254 minutes
    Partager
    Facebook Twitter WhatsApp Email

    Et si on arrêtait, une bonne fois pour toutes, de considérer la douleur des règles comme un vague mal de tête du lundi matin ? La douleur menstruelle façonne des vies, influence des choix et guide l’accès aux soins. Bref, elle mérite bien plus que le silence gêné auquel on l’a trop longtemps cantonnée. Place à la parole, à la reconnaissance… et à l’action !

    Règles douloureuses : un tabou qui s’effrite enfin

    Les choses bougent. Les femmes expriment leur douleur, leurs proches commencent à écouter et les soignants à s’organiser. Quand la parole circule, le tabou perd enfin du terrain et les règles cessent d’être un angle mort de la santé. Désormais, impossible d’ignorer que la douleur menstruelle, souvent banalisée à tort, impacte profondément la qualité de vie.

    Longtemps, les traitements disponibles ont été cachés derrière la honte, la gêne et l’absence de mots. Pourquoi ? Parce qu’une norme sociale a étouffé la réalité clinique. La conséquence : l’accès aux soins s’est trouvé retardé. Pourtant, chaque femme qui souffre attend un minimum d’écoute, une évaluation adaptée et surtout, des solutions validées.

    Retard de diagnostic, autocensure, et le piège du « ça va passer »

    Difficile de parler franchement de la douleur des règles ? C’est souvent le cas, car certaines femmes s’autocensurent, craignant d’être taxées de fragiles. Dans le même temps, l’entourage minimise, la consultation tarde, la prise en charge se complique… et la vie quotidienne perd (beaucoup) en qualité.

    Autre obstacle : un langage médical trop technique, alors que des mots simples rassurent et libèrent la parole. Ce n’est pas juste une question de confort : l’exemple des infarctus féminins montre à quel point minimiser un symptôme peut être grave. Chez les femmes, les signes de crise cardiaque diffèrent parfois ; les secours sont appelés trop tard parce qu’on pense, à tort, que « ça va passer ». Et quand le temps manque, la fenêtre de traitement se referme. Décidément, le silence n’est pas d’or quand il s’agit de douleur.

    Une démarche collective et structurée pour changer la donne

    Heureusement, de nouveaux outils émergent. À commencer par la plateforme participative douleurdesfemmes.com qui recueille les témoignages, croise les vécus des patientes, proches et professionnels pour mieux comprendre la douleur et faire évoluer les pratiques. Ce n’est pas juste une boîte à plaintes : les données récoltées affinent les priorités et guident la décision publique.

    Le site met en œuvre une méthode en quatre temps :

    • Collecte des témoignages afin d’authentifier l’ampleur du problème
    • Rencontres régionales pour identifier, avec les soignants, des pistes d’amélioration
    • Restitution structurée de ces avancées aux pouvoirs publics pour des décisions fondées sur des faits
    • Campagne de sensibilisation massive pour faire évoluer les réflexes et comportements

    Ce cycle crée le lien entre le terrain et la politique de santé, car la douleur doit compter partout. Grâce à ça, les soignants gagnent des repères, la population comprend mieux ce qu’elle ressent, les parcours s’ajustent, les actes médicaux s’alignent… et les résultats s’améliorent.

    Des solutions concrètes et une mobilisation d’experte

    Le chantier n’est pas que théorique : des fiches pratiques existent pour guider l’examen, et de simples outils standardisent l’évaluation. Les ressources sont limitées, alors chaque minute gagnée avec un bon triage ou une reconnaissance rapide profite aux patientes.

    Cerise sur le stéthoscope, la formation continue est renforcée : équipes médicales outillées sur les scénarios les plus fréquents, protocoles mis à jour, langage accessible pour rassurer… et implication des proches, qui jouent un rôle décisif dans la rapidité d’action. Une boucle précieuse qui améliore la confiance des patientes et la pertinence des soins.

    C’est un message de terrain, porté avec conviction par le Dr Agnès Ricard-Hibon, médecin urgentiste, présidente honoraire et porte-parole de la Société française de médecine d’urgence, et directrice du SAMU 95. Invitée de 6h20, elle relaie les constats et propose des solutions concrètes. Résultat : les règles obtiennent enfin la place clinique qui leur revient – légitime, reconnue, priorisée.

    Conclusion : Finissons-en avec les clichés !
    Mettre fin à la banalisation, ce n’est pas optionnel, c’est une nécessité. Cela passe par l’engagement sur tous les fronts : témoignages pour nourrir la preuve, formation pour ajuster les pratiques, sensibilisation pour corriger nos vieux réflexes. Et puis, la petite révolution tranquille se fait sentir : les soignants gagnent en précision, les femmes consultent plus tôt, et la santé publique y gagne en justesse. À toutes celles qui hésitent encore à parler de leur douleur : votre parole compte. Osons mettre les règles sous les projecteurs, pour de bon.

    ★★★★★

    Article précédentLe partenariat Wuthering Heights de Charli XCX se poursuit avec le nouveau single « Chains of Love »
    Article suivant La neige fait son grand retour : quelles sont les zones où l’on attend jusqu’à 40 cm selon les experts ?
    Avatar photo
    Mathias Gerdy

    Après avoir fait ses premiers pas dans la presse féminine, Mathias Gerdy a fondé le site Gayvox en tant que journaliste indépendant pour écrire sur ce qui lui tenait à cœur : la cause LGBT.

    Ajouter un commentaire
    Laisser un commentaire Cancel Reply

    • Facebook
    • Instagram
    À la une
    Voici la distance idéale à marcher chaque jour pour perdre du poids selon les experts
    18 septembre 2025
    500 millions d’années sous l’Antarctique : les scientifiques convaincus d’une autre chaîne de montagnes
    11 septembre 2025
    Le travail à distance augmente le bonheur : conclusions d’une étude sur 4 ans
    11 septembre 2025

    Newsletter
    Gayvox

    Newsletter
    Gayvox

    Gayvox
    Facebook Instagram RSS
    © 2025 Gayvox - Magazine LGBT & actualités - Mentions légales - [email protected]

    Appuyez sur Entrer pour rechercher. Appuyez sur Echap pour annuler.