Toulouse, un club de football de la principale ligue professionnelle française, la Ligue 1, a laissé tomber plusieurs joueurs de la liste dimanche après s’être opposés à la décision du club d’honorer la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie en portant des maillots sur le thème de l’arc-en-ciel.
Les médias français ont rapporté que cinq joueurs – Zakaria Aboukhlal, Farès Chaïbi, Logan Costa, Saïd Hamulic et Moussa Diarra (qui joue en Ligue 2) – se sont opposés à la position de l’équipe contre l’homophobie, Aboukhlal et Hamulic refusant catégoriquement de porter les chemises Pride.
« Certains joueurs de l’effectif professionnel ont exprimé leur désaccord avec l’association de leur image aux couleurs de l’arc-en-ciel représentant le mouvement LGBT », a déclaré Toulouse dans un communiqué.
« Tout en respectant les choix individuels de ses joueurs, et après de nombreux échanges, le Toulouse Football Club a choisi de laisser lesdits joueurs hors du match. »
De plus, l’attaquant Mostafa Mohamed, joueur de Nantes (adversaire de Toulouse), sera verbalisé par son équipe après avoir pris une journée personnelle non autorisée dimanche, apparemment pour protester contre le soutien de la Ligue à la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, qui est mercredi. .
« Tout d’abord, Nantes souhaite réitérer son engagement dans la lutte contre l’homophobie », a déclaré le club dans un communiqué publié sur son site internet. « Mostafa Mohamed, attaquant du FC Nantes, a refusé de jouer le match contre Toulouse pour des raisons personnelles. A cet effet, les dirigeants nantais ont décidé de le sanctionner financièrement.
C’est la troisième année que des équipes de Ligue 1 et de Ligue 2 portent des maillots arc-en-ciel pour l’initiative. Les deux saisons précédentes, Idrissa Gueye du Paris Saint Germain a sauté les matchs où les maillots Pride étaient portés.
Aboukhlal, l’un des joueurs présents dimanche, s’est défendu sur Twitter :
« Avant tout, je tiens à souligner que j’ai la plus haute estime pour chaque individu, quels que soient ses préférences personnelles, son sexe, sa religion ou son origine. C’est un principe sur lequel on ne saurait assez insister », Aboukhlal a dit.
« Le respect est une valeur que je tiens en grande estime. Elle s’étend aux autres, mais elle englobe aussi le respect de mes convictions personnelles. Par conséquent, je ne pense pas être la personne la plus apte à participer à cette campagne. »
Aboukhlal ne tient évidemment pas chaque individu en « haute estime » si porter un maillot arc-en-ciel une fois par an pour lutter contre l’homophobie est trop pour lui. Je suis content que Toulouse ait assis ces gars et ait continué à jouer.
L’incident reflète ce qui s’est passé dans la LNH cette saison, lorsque plusieurs joueurs ont refusé de porter des chandails d’échauffement Pride.
